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Veterinary Focus

Numéro du magazine 27.1 Gastro-intestinal

L’endoscopie digestive chez le chien

Publié 22/08/2019

Ecrit par Olivier Dossin et Franck Jolivet

Aussi disponible en Deutsch , Italiano , Español et English

L’endoscopie est un outil aujourd’hui facile d’accès pour explorer les troubles digestifs chez le chien. Dans cet article basé sur des cas pratiques, Franck Jolivet et Olivier Dossin montrent la polyvalence de l’endoscopie et donnent des conseils utiles pour utiliser au mieux cet outil diagnostique.

L’endoscopie digestive chez le chien

Points Clés

L’endoscopie est un outil sûr et efficace en gastro-entérologie canine mais n’est qu’un élément d’une démarche diagnostique rigoureuse et globale. Elle n’est à utiliser qu’en cas d’indication avérée.


Une endoscopie bidirectionnelle (duodénale et iléale) est toujours recommandée pour l’exploration des maladies intestinales chroniques canines.


Le vétérinaire doit décider au cas par cas si des biopsies chirurgicales ou endoscopiques sont préférables.


Il est essentiel de réaliser un nombre suffisant de biopsies endoscopiques pour garantir l’exactitude du diagnostic histopathologique.


Introduction

L’endoscopie est une technique mini-invasive et polyvalente utilisée pour visualiser la lumière digestive, prélever des biopsies pour analyse histopathologique ou bactériologique, et traiter certaines affections comme les sténoses, les polypes ou les corps étrangers oesophagiens ou gastriques. Bien que les complications soient rares 1, l’endoscopie doit être réalisée après une démarche approfondie et ne doit jamais se substituer à une anamnèse et des commémoratifs détaillés, un examen clinique complet, des analyses sanguines et d’autres techniques d’imagerie adaptées, notamment l’échographie. Il est particulièrement important de souligner que l’endoscopie et les biopsies endoscopiques ne sont pas toujours indiquées, notamment chez les animaux atteints de maladies digestives chroniques n’ayant pas reçu préalablement de traitement de première intention (vermifugation ou modification du régime alimentaire, par exemple). Associée à d’autres examens complémentaires, l’endoscopie peut être à la fois un outil diagnostique puissant pour de nombreux troubles digestifs canins et un outil thérapeutique précieux, en particulier pour retirer les corps étrangers oesophagiens ou gastriques.

Cet article abordera les bénéfices de l’endoscopie chez le chien à travers cinq cas cliniques. L’endoscopie interventionnelle et la coelioscopie ne seront pas envisagées dans cet article.

Matériel d’endoscopie

Le matériel d’endoscopie digestive classique se compose d’un endoscope souple, d’une source lumineuse, d’un processeur vidéo, d’un moniteur et d’une pompe à air, le tout étant souvent relié à un système d’enregistrement vidéo 2 3. Divers instruments et accessoires sont également utilisables : pinces à biopsie, brosses à cytologie, aiguilles d’aspiration/injection et paniers/pinces à corps étrangers 4. Les principaux critères à considérer pour choisir un endoscope sont sa longueur, son diamètre extérieur et le diamètre de son canal opérateur. Chez le chien, un endoscope de 8-9 mm de diamètre et de 100-140 cm de long est classiquement utilisé pour l’endoscopie digestive de routine 2 5 mais risque néanmoins d’être trop court pour passer le sphincter iléo-colique ou le pylore chez les chiens de grande taille. Il est préférable de choisir un endoscope avec un canal opérateur de 2,8 mm de diamètre, qui permettra de passer les pinces à biopsie de plus grande taille, pour des prélèvements de meilleure qualité.

Un compte rendu endoscopique, idéalement accompagné de photos, doit être rédigé immédiatement après l’examen (voir les comptes rendus types sur : www.wsava.org/guidelines/gastrointestinal-guidelines).

Endoscopie oesophagienne

Indication et préparation de l’animal

Les régurgitations sont les principaux signes cliniques des affections de l’oesophage, mais une dysphagie, un ptyalisme, de la toux, une anorexie ou l’halitose peuvent aussi être des signes d’appel. Un examen endoscopique de l’oesophage ne doit être réalisé qu’après avoir recueilli une anamnèse et des commémoratifs détaillés, avoir réalisé un examen clinique, des radiographies thoraciques (incluant des clichés avec produit de contraste, si nécessaire) et une fluoroscopie, si indiquée 6. L’endoscopie oesophagienne, parfois associée à des biopsies, peut donner des informations complémentaires pour le diagnostic d’un corps étranger (Encadré 1), d’une sténose oesophagienne (Encadré 2), d’une oesophagite, d’un granulome associé à Spirocera Lupi ou d’une tumeur. L’oesophage sain est habituellement très difficile à biopsier et, en général, le simple fait de pouvoir le biopsier signifie que sa muqueuse est anormale. L’oesophagoscopie nécessite une anesthésie générale (idéalement après 8 à 12 heures de jeûne) et l’animal doit être en décubitus latéral gauche ou sternal. Lors d’altération de la motilité digestive entraînant une rétention d’aliment dans l’oesophage, un jeûne de 24 heures, voire un lavage oesophagien après intubation trachéale, peut être nécessaire pour réussir l’endoscopie.

Encadré 1. Les corps étrangers oesophagiens chez le chien.

Les corps étrangers (CE) oesophagiens sont fréquents chez le chien et sont de vraies urgences. Une intervention rapide est nécessaire en raison du risque de complications sévères, et plus le CE reste longtemps dans l’oesophage, plus le risque est grand. Le diagnostic repose généralement sur l’anamnèse associée à l’examen clinique (ptyalisme, anorexie, régurgitation de salive) et à la radiographie thoracique. Une oesophagite sévère peut provoquer des efforts de déglutition à vide ou des régurgitations/ vomissements, et des complications respiratoires de type pneumonie par aspiration ou pneumothorax peuvent être présentes. Dans la grande majorité des cas, le CE se loge dans l’oesophage thoracique, mais une radiographie abdominale doit toujours être réalisée pour évaluer le reste du tube digestif. L’extraction endoscopique du CE est la méthode privilégiée et se révèle curative dans 68 à 90 % des cas. En cas d’échec, le CE peut généralement être repoussé dans l’estomac et retiré chirurgicalement. S’il existe un risque que l’oesophage se perfore ou s’il est déjà perforé, l’oesophagotomie sera à privilégier, même si le risque de complications est supérieur. Lors de l’extraction, il peut être utile de modifier la position du chien, mais généralement, si le retrait endoscopique est infructueux après 60 à 90 minutes, il est probablement plus sage d’envisager une alternative chirurgicale. Les complications de l’extraction endoscopique (environ 10 % des cas) incluent une oesophagite, la formation d’une sténose oesophagienne, une perforation oesophagienne voire une lacération d’organes adjacents comme l’aorte. Les complications sont plus fréquentes avec les CE osseux. Les chiens présentant une oesophagite sévère après l’extraction endoscopique, ou pesant moins de 10 kg, sont plus à risque de complications. La prise en charge chirurgicale entraîne plus de complications que l’endoscopie.

Lecture complémentaire : Gianella P, Pfammatter NS, Burgener IA. Oesophageal and gastric endoscopic foreign body removal: complications and follow-up of 102 dogs. J Small Anim Pract 2009;50:649-654.

Encadré 2. Les sténoses oesophagiennes chez le chien.

Les signes cliniques des sténoses oesophagiennes sont des régurgitations alimentaires, généralement peu de temps après l’ingestion, et parfois associées à une halitose et un ptyalisme. L’anorexie est rare sauf en présence d’une odynophagie (douleur pharyngée lors de la déglutition). Les sténoses oesophagiennes se développent secondairement à une oesophagite, notamment en cas de reflux gastro-oesophagien (RGO) pendant une anesthésie, mais aussi suite à l’extraction d’un CE oesophagien ou à une chirurgie de l’oesophage. Le diagnostic est radiographique (clichés avec ou sans préparation) ou endoscopique. Les options thérapeutiques incluent la dilatation sous fluoroscopie ou endoscopie, avec un ballonnet ou du bougienage. Cette dernière option est plus traumatisante que la première. Après dilatation, de la triamcinolone peut être injectée via une aiguille endoscopique dans la paroi oesophagienne pour prévenir les récidives, parallèlement à des antibiotiques, des inhibiteurs de la pompe à protons et des gastroprotecteurs. La pose d’une endoprothèse oesophagienne a récemment été proposée pour les sténoses réfractaires. Les inhibiteurs de la pompe à protons, comme l’oméprazole ou l’ésoméprazole, peuvent être utilisés pour augmenter le pH du contenu gastrique et prévenir les oesophagites et les sténoses secondaires aux anesthésies générales. Un jeûne trop long avant la chirurgie a été associé à une augmentation des RGO, suggérant un jeûne préopératoire idéal de 8-12 heures.

Lecture complémentaire : Adamama-Moraitou KK, Rallis TS, Prassinos NN, Galatos AD. Benign esophageal stricture in the dog and cat: a retrospective study of 20 cases. Can J Vet Res 2002;66:55-59.

Les examens avec un produit de contraste, en particulier la baryte, sont à éviter juste avant l’endoscopie car ils peuvent gêner la bonne visualisation de la muqueuse. Si de tels examens sont réalisés, l’endoscopie devra être repoussée d’au moins 24 heures.

L’endoscopie oesophagienne se pratique préférentiellement avec un endoscope souple. Les endoscopes rigides peuvent être utilisés pour extraire des corps étrangers de grande taille mais ils augmentent le risque de perforation oesophagienne et ne permettent pas d’inspecter la totalité de l’oesophage.

Cas clinique 1

Un Carlin mâle entier de 11 mois est référé pour anorexie et régurgitations aiguës, depuis 3 jours. L’examen clinique et le bilan sanguin ne révèlent aucune anomalie. La radiographie thoracique montre une opacité inhabituelle dans l’oesophage distal, évoquant fortement un corps étranger osseux (Figure 1). L’endoscopie révèle une dilatation de l’oesophage à l’entrée du thorax et un os de taille importante inséré dans la paroi oesophagienne est visualisé juste en avant du cardia (Figure 2). Malgré plusieurs tentatives en changeant la position de l’animal, l’endoscopie ne permet pas d’extraire le corps étranger et il est finalement décidé de le repousser dans l’estomac. La poursuite de l’inspection endoscopique ne révèle aucune anomalie gastrique. Etant donné la sévérité des ulcérations nécrotiques de l’oesophage et le risque élevé de perforation oesophagienne, une gastrotomie est réalisée seulement 2 jours après l’endoscopie. Le traitement suivant est prescrit pendant 10 jours : OméprazoleND, sucralfate- ND, antibiotique et méthylprednisolone. L’éventualité d’une sténose post-opératoire est évoquée. Si les signes cliniques avaient persisté, une nouvelle évaluation endoscopique aurait été envisagée. L’animal s’est rétabli rapidement et un an après, il est toujours en bonne santé. 

Radiographie thoracique du Cas 1 montrant un corps étranger radio-opaque dans l’oesophage distal.
Figure 1. Radiographie thoracique du Cas 1 montrant un corps étranger radio-opaque dans l’oesophage distal.© ENVT, Imagerie Médicale and O. Dossin
L’endoscopie oesophagienne du Cas 1 révèle la présence d’un gros os juste en avant du cardia.
Figure 2. L’endoscopie oesophagienne du Cas 1 révèle la présence d’un gros os juste en avant du cardia.© ENVT, O. Dossin

Cas clinique 2

Une chienne Labrador stérilisée de 9 mois est référée pour des régurgitations/vomissements depuis 1 mois, survenant toujours quelques minutes après le repas. Un ptyalisme et une perte de poids sévère au cours du dernier mois sont également signalés. L’appétit de la chienne est bon mais les régurgitations sont systématiques. La chienne a été stérilisée une semaine avant l’apparition des signes cliniques. L’examen clinique révèle un score corporel de 2/9 avec une amyothrophie modérée et une déshydratation estimée à 8 %. De plus, un ptyalisme est noté et la palpation de la partie ventrale de son cou est douloureuse. Le bilan sanguin révèle une hyperprotidémie, une hypernatrémie et une hypochlorémie mineures, compatibles avec les régurgitations et le ptyalisme. La radiographie thoracique montre une dilatation de la portion crâniale de l’oesophage thoracique (Figure 3). L’animal est anesthésié et positionné en décubitus latéral gauche pour l’endoscopie. Cette dernière révèle une sténose oesophagienne sévère (Figure 4), potentiellement secondaire à un reflux gastrooesophagien pendant la dernière anesthésie. Avant dilatation, la sévérité de la sténose ne permet pas de visualiser l’oesophage distal. La sténose est dilatée avec succès à l’aide d’un ballonnet introduit à travers l’endoscope jusque dans la sténose puis gonflé avec de l’eau et mis sous pression (Figure 5). Caudalement à la sténose, une ulcération multifocale sévère est observée dans l’oesophage distal (Figure 6). Aucune anomalie n’est décelée dans l’estomac. Au total, trois dilatations par ballonnet, à intervalle de 5-6 jours, sont nécessaires pour obtenir une résolution satisfaisante de la sténose. Après la seconde dilatation, un transit baryté sous fluoroscopie est réalisé. La motilité de l’oesophage est normale avec un aliment humide, mais un aliment sec ne franchit pas la sténose tant que la chienne n’avale pas un peu d’eau. Aucun reflux gastro-oesophagien n’est observé pendant l’examen. Oméprazole, sucralfate et méthylprednisolone sont prescrits entre les dilatations et pendant deux semaines après la dernière dilatation. Trois mois après la dernière dilatation, l’animal va bien et a repris du poids. Il ne tolère que des croquettes humidifiées, les croquettes sèches entraînant des régurgitations.

Radiographie thoracique du Cas 2. L’œsophage dilaté par de l’air est bien visible dans le médiastin crânial (flèches), suggérant une obstruction oesophagienne.
Figure 3. Radiographie thoracique du Cas 2. L’œsophage dilaté par de l’air est bien visible dans le médiastin crânial (flèches), suggérant une obstruction oesophagienne.© ENVT, Imagerie Médicale and O. Dossin
L’endoscopie oesophagienne du Cas 2 révèle une sténose sévère avec rétrécissement de la lumière oesophagienne.
Figure 4. L’endoscopie oesophagienne du Cas 2 révèle une sténose sévère avec rétrécissement de la lumière oesophagienne.© ENVT, O. Dossin
Une dilatation par ballonnet est utilisée dans le Cas 2 pour traiter la sténose.
Figure 5. Une dilatation par ballonnet est utilisée dans le Cas 2 pour traiter la sténose.© ENVT, O. Dossin
 L’évaluation endoscopique du Cas 2 après dilatation révèle une ulcération multifocale sévère.
Figure 6. L’évaluation endoscopique du Cas 2 après dilatation révèle une ulcération multifocale sévère.© ENVT, O. Dossin

Endoscopie gastrique

Indication et préparation de l’animal

Les signes cliniques des affections de l’estomac incluent vomissements, hématémèse, anorexie, nausées, halitose ou méléna. L’endoscopie gastrique est particulièrement recommandée chez les animaux souffrant de maladie digestive chronique mais peut également être indiquée en cas d’atteinte aiguë lors de suspicion de corps étranger ou d’ulcération gastrique 7. Pendant l’examen, et notamment en présence de signes digestifs chroniques, une endoscopie duodénale doit être systématiquement réalisée. Dans la majorité des cas de vomissements chroniques, c’est l’endoscopie duodénale (plutôt que gastrique) avec biopsies qui permettra d’établir le diagnostic définitif. La gastroscopie avec biopsies permet généralement le diagnostic des gastrites, tumeurs, gastropathies hypertrophiques chroniques et ulcères. Comme indiqué précédemment, l’endoscopie ne doit être réalisée qu’après une démarche diagnostique approfondie. L’endoscopie peut également permettre d’extraire un corps étranger gastrique, un polype, ou de poser une sonde d’alimentation. L’endoscopie nécessite une anesthésie générale, idéalement après un jeûne d’au moins 8-12 heures, allant parfois jusqu’à 24-36 heures si un retard de vidange gastrique est suspecté, et le chien est placé en décubitus latéral gauche. Les examens utilisant un produit de contraste, notamment la baryte, doivent être réalisés au moins 24-36 heures avant l’endoscopie car la baryte peut gêner la visualisation de la muqueuse mais aussi abîmer l’endoscope. Si nécessaire, une radiographie abdominale peut être effectuée avant l’endoscopie pour vérifier s’il reste de la baryte. La principale limite de la gastroscopie est qu’elle ne permet pas de diagnostiquer les maladies affectant les couches profondes de la paroi intestinale (musculeuse, séreuse en particulier) et les troubles de la motilité digestive. De plus, la taille et la forme de certains corps étrangers peuvent empêcher leur retrait par endoscopie, et le retrait endoscopique des trichobézoards de grande taille peut aussi se révéler très long. Dans ces cas, le retrait chirurgical peut être une bonne alternative.

Cas clinique 3

Une chienne Shih Tzu non stérilisée de 12 ans est référée pour des vomissements quotidiens depuis 9 mois, qui n’ont pas répondu aux traitements symptomatiques (vermifugation, antibiotiques, régimes d’éviction, gastroprotecteurs). L’examen clinique révèle un score corporel diminué (2/9) et une perte de poids de 10 % au cours des 3 derniers mois. Le bilan biochimique, l’hémogramme, l’analyse urinaire, le dosage du cPL, la coproscopie et la radiographie thoracique ne montrent aucune anomalie, mais les valeurs de folates et de cobalamine sont très diminuées (Folates : 2,59 ng/mL [valeur de référence : 5-12] et Cobalamine < 150 pg/mL [valeur de référence : 250-800]). Un épaississement sévère de la paroi gastrique est observé à l’échographie abdominale avec une réaction focale de la graisse mésentérique (Figure 7). Une cytoponction échoguidée de la paroi gastrique révèle une inflammation neutrophilique. Une tumeur étant fortement suspectée, une gastroscopie est réalisée. L’oesophage, le fundus et la grande courbure de l’estomac sont normaux, mais la petite courbure et l’antre pylorique sont rigides et ne se dilatent pas à l’insufflation. Il n’y a pas d’ulcération visible. La sévérité des anomalies de l’antre est telle qu’il est impossible de franchir le pylore avec l’endoscope (Figure 8). L’histopathologie révèle un adénocarcinome gastrique avec un pronostic très sombre, et l’animal est euthanasié quelques jours plus tard (Encadré 3).

Echographie abdominale du Cas 3. Notez l’épaississement sévère de la paroi gastrique.
Figure 7. Echographie abdominale du Cas 3. Notez l’épaississement sévère de la paroi gastrique.© ENVT, Imagerie Médicale and O. Dossin
L’endoscopie révèle des anomalies évocatrices de cancer gastrique. Notez l’incisure angulaire épaissie et polypoïde avec saignement après biopsie.
Figure 8. Cas 3: L’endoscopie révèle des anomalies évocatrices de cancer gastrique. Notez l’incisure angulaire épaissie et polypoïde avec saignement après biopsie.© NVT, O. Dossin
Encadré 3. Les adénocarcinomes gastriques chez le chien.

L’adénocarcinome gastrique représente 70 à 80 % des cancers de l’estomac chez le chien. Les principaux signes cliniques sont progressifs et incluent vomissements, anorexie, perte de poids et hématémèse, évoluant depuis quelques jours ou plusieurs mois. Les résultats du bilan sanguin sont souvent non spécifiques mais peuvent inclure une anémie et une augmentation des enzymes hépatiques dues à des métastases hépatiques ou une obstruction du cholédoque. L’endoscopie permet de détecter la plupart des carcinomes gastriques, si ce n’est la totalité. Généralement, un estomac ferme et non dilatable est observé, avec des lésions pouvant être infiltrantes de manière diffuse, largement ulcérées avec un centre nécrotique, ou polypoïdes. Le pylore et l’antre pylorique sont les localisations les plus fréquentes, notamment près de l’incisure angulaire. Le diagnostic définitif repose sur l’histopathologie mais la cytologie de biopsies endoscopiques ou les cytoponctions chirurgicales peuvent être utiles. Ces deux dernières techniques sont parfaitement corrélées avec les résultats de l’histopathologie. Un examen histopathologique normal n’exclut en aucun cas un cancer gastrique. En effet, si l’infiltration tumorale est localisée dans les couches les plus profondes de la paroi gastrique, les biopsies endoscopiques sont trop superficielles, et le diagnostic de certitude nécessite la réalisation de biopsies chirurgicales intéressant toute l’épaisseur de la paroi. L’échographie abdominale est un examen peu invasif et une cytoponction échoguidée de la paroi gastrique peut être une bonne alternative. Il n’existe pas de traitement spécifique, à moins de pouvoir réaliser une exérèse chirurgicale complète de la tumeur avant qu’elle n’ait métastasé. Le pronostic est généralement sombre avec une survie inférieure à 6 mois.

Lecture complémentaire :  Marolf AJ, Bachand AM, Sharber J, et al. Comparison of endoscopy and sonography findings in dogs and cats with histologically confirmed gastric neoplasia. J Small Anim Pract 2015;56:339-344.

Endoscopie duodénale et iléale

Indication et préparation de l’animal

Les signes cliniques des affections de l’intestin grêle incluent vomissements et/ou diarrhées chroniques, douleur abdominale, perte de poids, saignements digestifs (hématémèse, méléna ou anémie) et appétit irrégulier. Après avoir exclu une maladie systémique extra-digestive chez un chien présentant ces signes cliniques, la décision de réaliser une endoscopie 8 repose sur :

• la sévérité des signes cliniques, ou la présence de saignements digestifs ;

• l’absence de réponse aux traitements symptomatiques : vermifugation, modification du régime alimentaire, antibiothérapie ;

• les résultats des analyses sanguines : hypoalbuminémie, valeur augmentée de l’alpha-1 antitrypsine dans les fèces, valeurs de cobalamine et/ou folates diminuées avec TLI normal ;

• les résultats de l’échographie abdominale : anomalies de la paroi intestinale ou stries de la muqueuse hyperéchogène chez un chien hypoalbuminémique évoquant une lymphangectasie 9.

Les biopsies chirurgicales peuvent être une meilleure option que les biopsies endoscopiques dans certains cas, notamment si l’échographie abdominale révèle une maladie intestinale focale dans un segment non atteignable avec l’endoscope, ou si des anomalies sont détectées en profondeur par rapport à la muqueuse. De plus, même si l’endoscopie est la méthode la moins invasive pour réaliser des biopsies intestinales, elle peut être contre-indiquée dans des états cliniques sévères tels que l’hypovolémie, l’hypotension, les coagulopathies, ou lors de risque anesthésique accru. Dans ces cas uniquement, si le vétérinaire le juge utile, un traitement médical pourra être débuté afin de stabiliser l’animal et l’examen endoscopique sera reporté.

Là encore, l’endoscopie ne devra être réalisée qu’après une démarche diagnostique approfondie incluant une échographie abdominale, une coproscopie, des analyses sanguines (incluant le dosage des TLI, des folates et de la cobalamine) et une analyse urinaire.

Les biopsies endoscopiques intestinales présentent différentes limites :

• Elles restent superficielles et ne permettent de diagnostiquer que des affections de la muqueuse.

• Le pylore et/ou le sphincter iléo-colique peuvent être difficiles à passer chez certains individus, rendant le diagnostic plus difficile et incertain.

Une approche endoscopique bidirectionnelle, « haute et basse », est actuellement recommandée chez les chiens atteints de maladies digestives chroniques nécessitant des biopsies intestinales car certains processus pathologiques, dont l’inflammation intestinale, la lymphangiectasie et les néoplasmes peuvent être distribués de manière hétérogène le long de l’intestin grêle 10 11. Des études récentes ont déterminé le nombre minimal de biopsies endoscopiques de qualité devant être prélevées pour établir un diagnostic 12 13 14 (Tableau 1). L’endoscopie duodénale/iléale nécessite une anesthésie générale et le chien doit être à jeun depuis 8 à 12 heures et placé en décubitus latéral gauche. L’iléoscopie nécessite un jeûne plus long et sa préparation est identique à celle de la coloscopie (voir ci-dessous).

Tableau 1. Recommandations du nombre de prélèvements endoscopiques.
NB : Toujours biopsier, même si la muqueuse semble normale et toujours biopsier les lésions focales.
Segment digestif Nombre de prélèvements endoscopiques
Estomac 6 biopsies de qualité ; biopsier le corps gastrique sauf en présence de lésions focales
Duodénum 10-15 biopsies de qualité
Iléon 5 biopsies de qualité
Côlon 9-12 biopsies de qualité avec au moins 3-4 biopsies pour chaque segment colique

Cas clinique 4

Endoscopie iléale du Cas 4. Notez l’aspect laiteux de la muqueuse intestinale et les villosités dilatées proéminentes, évoquant une lymphangiectasie.
Figure 9. Endoscopie iléale du Cas 4. Notez l’aspect laiteux de la muqueuse intestinale et les villosités dilatées proéminentes, évoquant une lymphangiectasie.© ENVT, O. Dossin

Un Border Collie femelle de 10 ans est référé pour diarrhée chronique d’origine mixte depuis 3 mois, n’ayant pas répondu aux traitements symptomatiques. Excepté un score corporel faible, l’examen clinique est normal. Les analyses sanguines révèlent une hypoalbuminémie (13,3 g/L [23-39]), une hypomagnésémie (0,15 mmol/L [0,7-1,0]) et une hypocobalaminémie (84 pg/mL [200-800]). Le dosage des acides biliaires, l’hémogramme, l’analyse urinaire, le bilan de coagulation, la coproscopie et la radiographie thoracique ne révèlent aucune anomalie. A l’échographie, la motilité gastrique est jugée anormale. Au vu de l’hypoalbuminémie sévère, une endoscopie bidirectionnelle (gastro-duodéno-iléo-coloscopie) est réalisée après avoir corrigé l’hypomagnésémie. L’endoscopie colique est normale. La valvule iléo-colique est franchie sans difficulté et son inspection révèle des villosités proéminentes, fortement évocatrices d’une lymphangiectasie (Figure 9). L’oesophage et l’estomac sont normaux mais la muqueuse duodénale est friable et présente elle aussi des villosités proéminentes. Des biopsies sont prélevées dans tous les segments du tube digestif, révélant une inflammation/lymphangectasie duodénale modérée et une lymphangiectasie sévère de l’iléon (Encadré 4). Un traitement à base de prednisolone et de métronidazole, associé à une supplémentation en cobalamine et à un aliment hypoallergénique, est mis en place. En l’espace de quelques jours, le chien montre une amélioration à la fois clinique et biochimique. Le traitement est arrêté après six semaines, sans réapparition des signes cliniques.

Encadré 4. L’entéropathie exsudative canine.

L’entéropathie exsudative (EPE) est un syndrome associé à une perte intestinale anormale d’albumine. Elle peut être associée à différentes causes, notamment l’inflammation chronique de l’intestin, la lymphangiectasie intestinale, mais aussi le lymphome intestinal. Le tableau clinique associe habituellement des signes digestifs chroniques et récurrents associés à une perte de poids sévère, un oedème déclive ou un épanchement cavitaire. La diarrhée chronique est le signe clinique le plus fréquent mais ne s’observe pas dans tous les cas. Les autres signes incluent vomissements chroniques, détresse respiratoire secondaire à un épanchement pleural, méléna ou autres signes associés aux complications d’EPE telles que des thromboembolies.

Le diagnostic d’EPE se fait par étapes. Une fois l’hypoalbuminémie confirmée, il est important d’exclure les autres causes (insuffisance hépatique, néphropathie avec perte de protéines, maladie d’Addison, par exemple) à l’aide d’analyses sanguines classiques. La majorité des cas d’EPE développent aussi une hypoglobulinémie et une hypocholestérolémie concomitantes. Si un dosage fécal de l’alpha-1 antitrypsine est réalisable, il peut être utile pour confirmer une EPE chez les animaux souffrant de néphropathie avec perte de protéines ou d’insuffisance hépatique concomitante. La deuxième étape consiste à réaliser une échographie abdominale pour déterminer la méthode de biopsie la plus adaptée (endoscopique ou chirurgicale) et pour évaluer les autres organes abdominaux. L’échographie peut révéler des lésions focales ou diffuses au sein du tube digestif, et une cytoponction échoguidée de tous les organes anormaux peut être utile, notamment en cas de lymphome. Toutefois, une échographie abdominale normale n’exclut jamais totalement une anomalie intestinale. La troisième étape consiste à effectuer des biopsies intestinales (endoscopiques ou chirurgicales) et à établir un diagnostic histopathologique.

L’endoscopie n’est pas toujours recommandée, surtout si les lésions sont localisées dans un segment inaccessible avec l’endoscope. Si une endoscopie est réalisée, un examen bidirectionnel (duodénal et iléal) est toujours recommandé pour pouvoir biopsier le duodénum et l’iléon car les lésions peuvent être distribuées de manière segmentaire.

Lecture complémentaire :  Dossin O, Lavoué R. Protein-losing entero pathies in dogs. Vet Clin North Am Small Anim Pract 2011;41:399-418.

Endoscopie colique

Indication et préparation de l’animal

Les signes cliniques des affections coliques sont principalement des signes de diarrhée du gros intestin, c’est-à-dire de la diarrhée associée à du ténesme, de la dyschésie, du mucus ou de l’hématochézie. Les autres signes de colopathie incluent vomissements, constipation, hématochézie sans diarrhée et diarrhée d’origine mixte. Des vomissements sont observés jusqu’à 30 % des cas de colopathie et une hématochézie sans diarrhée est décrite chez 70 % des chiens souffrant de tumeurs rectales 15. L’endoscopie colique nécessite une anesthésie générale, le chien étant placé en décubitus latéral gauche. La préparation du patient inclut une évacuation totale des selles présentes dans le rectum et le côlon, car les matières fécales résiduelles gênent la visualisation du côlon et elles peuvent empêcher de réaliser un examen complet jusqu’au sphincter iléo-colique. De plus, l’iléoscopie est désormais considérée comme un élément essentiel de l’approche endoscopique des patients présentant des signes d’atteinte de l’intestin grêle 16. Il y a différentes manières de réaliser un lavement et les auteurs ont une préférence pour le protocole suivant :

• Le chien doit consommer uniquement des aliments pauvres en résidus (poulet ou poisson blanc bouilli, par exemple) pendant 4 à 5 jours avant l’endoscopie.

• L’animal est hospitalisé la veille de l’examen et mis à jeun. Deux lavements sont réalisés 24 et 12 heures avant la coloscopie et un troisième juste avant l’anesthésie.

Chaque lavement doit être réalisé avec 30-50 mL/kg d’eau tiède, sans savon. Les autres solutions de lavement, notamment les solutions de phosphate de sodium, ne sont pas recommandées, car des troubles métaboliques potentiellement mortels avec une hypernatrémie, une hypocalcémie, une hyperphosphatémie et une polycythémie sévères ont été décrits 17. Selon une étude, l’administration orale d’une solution d’électrolytes contenant du polyéthylène glycol (PEG) serait préférable à celle de plusieurs lavements pour préparer les chiens à la coloscopie 18. Cependant, les grands volumes de solution PEG nécessaires au lavement (> 50 mL/kg) peuvent être difficiles à administrer et nécessitent souvent un sondage nasogastrique ou orogastrique.

Cas clinique 5

Un Boxer mâle de 9 mois est référé pour diarrhée chronique colique avec hématochézie, ténesme et mucus fécal depuis 5 mois, n’ayant pas répondu au traitement symptomatique (fenbendazole, toltrazuril, métronidazole, enrofloxacine). Tous les chiots de la portée ont initialement montré les mêmes signes, mais les autres chiots se sont améliorés sous enrofloxacine. Aucun amaigrissement ou retard de croissance n’est observé et le chien est correctement vacciné et vermifugé. Aucune anomalie n’apparaît à l’examen clinique, y compris lors du toucher rectal. La coproscopie, l’hémogramme, le bilan biochimique, le dosage de TLI/folates/cobalamine et l’analyse urinaire sont normaux. L’échographie abdominale révèle des anomalies coliques sévères, avec un épaississement important de la paroi colique, une disparition de sa stratification et une hypertrophie modérée des noeuds lymphatiques sous-lombaires. L’examen cytologique d’une cytoponction échoguidée des noeuds lymphatiques abdominaux révèle une inflammation granulomateuse modérée non spécifique. La coloscopie montre une disparition de la visualisation des vaisseaux sous-muqueux avec plusieurs nodules et des pétéchies disséminés dans le côlon descendant (Figure 10). Ces anomalies évoquent une inflammation colique sévère ou moins probablement une tumeur. L’âge et la race du chien suggèrent une colite granulomateuse comme principale hypothèse diagnostique, ce que les biopsies coliques confirment (Encadré 5). De l’enrofloxacine est prescrite pendant 6 semaines parallèlement à un régime hypoallergénique et, en 5 jours, l’animal montre une nette amélioration clinique. Aucune rechute n’est observée pendant plusieurs années suivant le diagnostic.

Endoscopie colique du Cas 5. Notez l’aspect irrégulier de la muqueuse et la mauvaise visualisation des vaisseaux, évoquant une inflammation ou une infiltration tumorale.
Figure 10. Endoscopie colique du Cas 5. Notez l’aspect irrégulier de la muqueuse et la mauvaise visualisation des vaisseaux, évoquant une inflammation ou une infiltration tumorale.© ENVT, O. Dossin
Encadré 5. La colite granulomateuse chez le chien.

La colite granulomateuse est un type rare d’entérite inflammatoire due à une espèce d’Escherichia coli adhérente et invasive. Les signes cliniques sont ceux d’une diarrhée colique avec une perte de poids évoluant vers une cachexie dans les cas sévères. Les Boxers âgés de moins de 4 ans sont prédisposés mais d’autres races peuvent être touchées. Le diagnostic repose sur la biopsie endoscopique du côlon, l’histologie révélant typiquement une ulcération sévère de la muqueuse et une infiltration de la sousmuqueuse et de la lamina propria par des macrophages colorés positivement par l’acide périodique de Schiff. La cause infectieuse peut être identifiée par hybridation in situ en fluorescence (FISH), mais un résultat de FISH négatif n’exclut pas la présence d’E. coli car l’invasion bactérienne de la muqueuse colique peut être hétérogène. Un minimum de 10 biopsies est toujours recommandé. L’enrofloxacine (5-10 mg/kg toutes les 24 h pendant 6-8 semaines, même si les signes disparaissent rapidement) est le traitement privilégié et peut entraîner une rémission à long terme. Cependant, une culture bactérienne des biopsies avec antibiogramme est recommandée car une résistance aux quinolones, associée à une évolution clinique défavorable, a récemment été décrite. L’enrofloxacine n’est à prescrire lors de colite qu’après avoir établi un diagnostic histopathologique définitif de colite granulomateuse voire une analyse bactériologique des biopsies.

Lecture complémentaire :  Craven M, Mansfield CS, Simpson KW. Granulomatous colitis of boxer dogs. Vet Clin North Am Small Anim Pract 2011;41:433-445.

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Olivier Dossin

Olivier Dossin

Le Dr Dossin est diplômé de l’Ecole de Médecine Vétérinaire de Toulouse. Il a enseigné pendant 15 ans à l’ENV de Toulouse avant d’occuper un poste d’enseignant En savoir plus

Franck Jolivet

Franck Jolivet

Diplômé de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse en 2013, le Dr Jolivet effectue un internat en Médecine et Chirurgie des Animaux de Compagnie puis En savoir plus

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