Plus généralement, le fait de garder les chats à l’intérieur aide à leur éviter d’être exposés à des corps étrangers, et des soins dentaires adaptés sont toujours recommandés. J’incite habituellement les propriétaires à ne pas fumer en présence des chats. Et de manière assez évidente, les tumeurs sont difficiles à prévenir.
Recommandations nutritionnelles
Dans la plupart des cas d’éternuements, aucune modification du régime alimentaire n’est nécessaire. Mais les chats qui ont du mal à manger à cause d’une infection respiratoire haute peuvent tout de même bénéficier d’un aliment de convalescence bien appétent. En cas de tumeur nasale, ou d’autre maladie pouvant entraîner une anorexie prolongée, une sonde œsophagienne peut être mise en place (voir article page 46) et un aliment de convalescence adapté peut être administré. Lors de suspicion d’allergie, il peut être prudent d’envisager un régime hypoallergénique.
Autres considérations
- Les chats matures et âgés n’ont quasiment jamais de polypes nasopharyngés. Les polypes sont presque exclusivement une maladie des jeunes chats.
- La rhinite chronique est une maladie très frustrante, car si elle a de fortes chances de s’améliorer, elle ne disparaît presque jamais. Il faut prévenir les propriétaires qu’une guérison permanente est peu probable.
- Certains chats souffrant d’atteinte des voies respiratoires supérieures souffrent également d’atteinte des voies respiratoires inférieures ou d’« asthme ». Lorsqu’une toux est associée à des éternuements chroniques, il convient d’explorer les voies respiratoires inférieures, la toux ne devant
pas être simplement interprétée comme la conséquence d’un écoulement rhino-pharyngien.
Les éternuements sont un motif de consultation fréquent chez le chat. Chez les jeunes chats souffrant d’éternuements aigus et par ailleurs en bonne santé, une cause infectieuse est plus probable et une résolution des signes est à prévoir quel que soit le traitement mis en place (ou l’absence de traitement !). Des corps étrangers, bien que moins fréquents, sont tout à fait possibles, surtout chez les chats ayant accès à l’extérieur lors d’apparition brutale des signes, et en particulier en l’absence de fièvre. Pour les chatons dont l’état général est altéré, des soins particuliers et des antibiotiques sont recommandés. Chez les chats âgés, ou ceux qui se mettent subitement à éternuer, des examens complémentaires sont justifiés, et leur choix doit reposer sur l’évaluation de l’animal et les souhaits du propriétaire. Si possible, un scanner, une biopsie et éventuellement une rhinoscopie sont les examens les plus susceptibles d’aboutir à un diagnostic. Un test PCR peut être réalisé pour confirmer une infection chronique ou si un grand groupe de chats est à traiter. La rhinite chronique est une affection longue et rarement guérissable, mais qui peut être améliorée avec un certain nombre de traitements.