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Veterinary Focus

Numéro du magazine 2 Ressources humaines

Trouver son premier emploi

Publié 22/04/2021

Ecrit par Philippe Baralon , Antje Blättner , Pere Mercader et Mark Moran

Aussi disponible en Deutsch , Italiano , Español et English

Dans de nombreux pays, il y a actuellement une pénurie de vétérinaires et vous pourriez avoir à choisir entre plusieurs offres d'emploi une fois votre diplôme obtenu. Mais le bon choix commence par la réussite de son entretien ; cet article vous permettra de bien vous préparer à l'ensemble du processus.

Trouver son premier emploi

Points clés

Si vous décidez de travailler en clientèle, votre priorité en tant que nouveau vétérinaire devra être d’améliorer votre formation technique et d'acquérir une expérience clinique.


Dans de nombreux pays, vous aurez le choix entre travailler dans une clinique indépendante ou au sein d’un groupe ; étudiez alors les avantages et les inconvénients des deux options.


Pour préparer l’entretien, rassemblez des informations de base : consultez par exemple le site web de la clinique et sa page Facebook.


Pendant l'entretien, vous pouvez poser plusieurs questions qui influenceront positivement votre image.


Introduction

Le début de la carrière professionnelle d’un jeune diplômé représente un des moments les plus intéressants de sa vie parce que de nombreux choix lui sont encore ouverts mais aussi un des plus stressants... parce que justement, de nombreux choix lui sont ouverts !

Il existe de nombreuses manières d’exercer le métier de vétérinaire praticien.

  • Un des premiers choix à faire est de décider si vous souhaitez travailler auprès des animaux de compagnie, en productions animales ou en pratique équine.

  • Faut-il s’engager comme employé au sein d’une structure existante ou alors faire le choix de s’établir très vite à son compte ? Nous discuterons ce premier choix plus loin et verrons pourquoi la première solution est largement choisie par les jeunes vétérinaires et dans quelles conditions la seconde peut être envisagée.

  • Faut-il, pour faire ses premières armes, préférer une structure indépendante ou opter pour un groupe de plus grande dimension, exploitant de nombreux sites ? Le chapitre qui est consacré à cette question détaille les avantages et les limites de cette alternative.

  • Faut-il s’engager rapidement dans la vie professionnelle comme praticien généraliste ou plutôt opter pour une période de formation/d’apprentissage, et se diriger vers une carrière de spécialiste ? La réponse, également discutée plus tard, doit d’abord reposer sur l’analyse de ses aspirations personnelles et de ses compétences, si possible en faisant abstraction des nombreuses idées reçues qui existent au sein de la profession.

Etre employé ou fonder sa propre entreprise ?

Au tout début de sa carrière de vétérinaire praticien, par définition, toutes les options sont ouvertes. Néanmoins, une règle presque absolue s’impose : avant de penser à établir sa propre entreprise, il vaut mieux faire ses premières armes comme employé (Encadré 1). 

Encadré 1
Avant de choisir dans quelle clinique vous commencerez à travailler, posez-vous trois questions :
1. Quel sera mon degré de liberté concernant mes prescriptions ?
2. Combien de temps aurai-je et quelle aide obtiendrai-je pour ma formation continue ?
3. Quelles sont les opportunités de développement de ma carrière dans le futur ?

 

Quelle que soit la qualité de sa formation initiale, il y a plusieurs bonnes raisons de suivre cette recommandation :

  • En tout début de carrière, votre priorité devrait être de parfaire votre formation technique et d’acquérir de l’expérience clinique (Figure 1).
 

Figure 1.La priorité d’un jeune vétérinaire est d’acquérir de l’expérience clinique. © Shutterstock
 

 

  • Il est peu probable que vous disposiez d’un savoir-faire marketing et commercial nécessaire pour prescrire avec succès d’abord les services, puis les médicaments, les aliments ou d’autres produits qui leur sont liés (sujet que nous aborderons plus tard dans ce document).

  • Quels que soient votre talent et vos aptitudes naturelles, il vous restera à développer et à mettre à l’épreuve de solides compétences managériales, d’abord pour vous intégrer dans une équipe, puis pour encadrer quelques collaborateurs, enfin pour les recruter, les motiver, les faire évoluer et les garder.

  • Peu de vétérinaires récemment diplômés auront l’expérience nécessaire pour développer une activité. Il ne suffit pas de bien faire quelque chose, encore faut-il pouvoir faire progresser la qualité et le volume de production d’une équipe au travail, et savoir également renouveler l’offre de services.

  • Il est presque impossible d’identifier toutes les opportunités de développement et de choisir celles que l’on pourra exploiter au mieux en utilisant ses propres ressources. Il est tout aussi difficile d’écarter les différentes menaces que dissimule l’environnement de l’entreprise vétérinaire.

  • Il est souvent difficile de mobiliser d’emblée les ressources nécessaires pour fonder une entreprise tout en se donnant les moyens d’une réussite optimale.

  • Fonder sa propre affaire en tout début de carrière n’est pas forcément... une bonne affaire ! En effet, le jeune entrepreneur devra alors assumer les risques liés à la création d’une entreprise et il n’est pas certain que l’exploitation dégage d’emblée de quoi le payer décemment. En règle générale, cet inconvénient initial peut devenir un avantage après quelques années (Figure 2).

Figure 2. Les jeunes entrepreneurs doivent prendre le risque de créer leur entreprise sans aucune garantie que les bénéfices à court terme seront convenables. © Nonwarit
 

Il peut paraître étonnant d’énoncer tant de raisons de ne pas fonder son entreprise en début de carrière. D’autant plus que dans le passé, de nombreux vétérinaires ont fait ce choix. Simplement, les temps changent et, dans l’immense majorité des cas, il n’est pas conseillé de reproduire aujourd’hui un tel choix. Les entreprises vétérinaires ont fortement évolué depuis 20 ans. Elles se sont structurées, reposent sur des équipes plus grandes avec des compétences différentes en leur sein, sur des plateaux techniques plus élaborés et plus coûteux, et dans des locaux plus vastes qui sont mieux situés et mieux aménagés. Tous ces facteurs contribuent à renforcer ce que l’on appelle en stratégie les « barrières à l’entrée » qui rendent plus difficile la création d’entreprises ex nihilo, d’autant plus pour des individus en tout début de carrière.

Le risque n’est pas tant d’échouer totalement mais plutôt de ne pas se donner tous les moyens de réussir et de plafonner assez rapidement à cause d’une configuration suboptimale ou d’une structure trop petite qui ne permet pas d’exploiter les différentes opportunités susceptibles de se présenter.

Néanmoins, il existe de rares exceptions à la règle précédente. Par exemple, un jeune vétérinaire d’une maturité exceptionnelle qui rencontrerait une opportunité spécifique dans un lieu ou pour un modèle d’affaires donnés. Ces exceptions sont plus fréquentes sur les marchés émergents (Asie du Sud-Est, Amérique latine ou Europe orientale) que sur les marchés mûrs (Europe occidentale, Amérique du Nord ou Japon, par exemple). Pour ceux qui voudraient tout de même tenter l’aventure de la création d’entreprise en début de carrière, la lecture de ce Focus hors-série vous fournira de précieuses informations qui vous permettront d’éviter de tomber dans de nombreux pièges.

 

Travailler dans un groupe ou dans une clinique indépendante

Lorsque l’on cherche un premier vrai job, et non un stage, un des plus importants critères de choix est incontestablement le groupe humain au sein duquel on va travailler. De ce groupe vont dépendre l’ambiance de travail, le support technique et psychologique que l’on va recevoir, support très important pour partir tout de suite d’un bon pied et gagner la confiance indispensable à tout bon développement personnel et professionnel. Néanmoins, au-delà de cette cellule restreinte de travail au quotidien, il est utile de s’intéresser au cadre plus vaste au sein duquel le vétérinaire fraîchement diplômé va effectuer ses premiers pas. S’agit-il d’une clinique indépendante qui dispose d’un seul site ou de quelques sites, s’agit-il d’un groupe plus vaste, exploitant un nombre plus important d’établissements, d’une dizaine à plusieurs centaines ?
 
Signalons tout d’abord que le premier cas est beaucoup plus fréquent que le second, dans la mesure où les groupes n’existent pas dans tous les pays, et même là où ils existent (comme aux Etats-Unis, au Royaume- Uni, en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas), ils n’exploitent qu’une minorité des cliniques du pays. La seule exception est la Scandinavie, où deux groupes dominent le marché. Dès lors, la question peut être reformulée de la manière suivante : y a-t-il un intérêt particulier ou des contre-indications majeures à commencer sa carrière au sein d’un groupe ? Comme souvent, la réponse est nuancée mais on peut toutefois identifier quelques critères importants qui, selon les cas, seront perçus positivement ou négativement par les individus.
 
Les procédures de recrutement et surtout d’intégration sont souvent différentes s’il s’agit de groupes ou de cliniques indépendantes. Les groupes sont souvent plus professionnels dans ces domaines, même s’il existe des exceptions notables à cette règle. Le jeune recruté qui travaille pour un groupe a l’avantage de bénéficier d’une procédure d’intégration, qui lui permet d’assimiler les procédures et règles internes ainsi que le comportement à adopter, ce qui peut être à la fois formateur et rassurant. L’inconvénient est que cela limite la liberté et l’initiative du jeune collaborateur car les protocoles médicaux sont standardisés (c’est précisément un des objectifs majeurs des groupes), et que cela retarde un peu sa confrontation avec l’exercice professionnel « grandeur nature ».
 
Philippe Baralon

Les procédures de recrutement et surtout d’intégration sont souvent différentes s’il s’agit de groupes ou de cliniques indépendantes. Les groupes sont souvent plus professionnels dans ces domaines.

Philippe Baralon

Plus généralement, la gestion des ressources humaines est souvent plus formalisée et plus professionnelle dans les groupes grâce aux feed-back fréquents et aux entretiens annuels d’évaluation, autant d’occasions de faire le point sur la progression et les possibilités d’évolution. Il faut noter toutefois que des entreprises vétérinaires indépendantes sans cesse plus nombreuses adoptent les mêmes outils et méthodes et que, dans les deux cas, le professionnalisme – en matière de ressources humaines – de son supérieur hiérarchique direct fait la différence.

Après quelques mois ou quelques années, les possibilités d’évolution sont assez différentes d’un cas à l’autre.
  • Dans un groupe, il est fréquent de pouvoir prendre la responsabilité d’une activité, d’un site, voire d’un groupe de sites. Il est parfois possible d’entrer au capital par la suite, mais c’est assez difficile ; l’accès au cercle des dirigeants de haut niveau est rare.
  • Dans une entreprise indépendante, il est souvent plus difficile d’avoir des responsabilités en début de carrière, car les opportunités sont plus réduites du fait du petit nombre de sites et de positions, mais paradoxalement l’accès à la fonction d’associé et de dirigeant est souvent plus simple et beaucoup plus précoce que dans un groupe.

En matière de rémunération, il est très difficile d’identifier des différences reproductibles entre ces deux cadres d’exercice.

Pour conclure, vous devez choisir votre environnement de travail en fonction de vos aspirations et de votre personnalité mais aussi, par dessus tout, en fonction des opportunités qu’il peut vous offrir. De plus, il est impossible de considérer que le secteur vétérinaire peut être simplement divisé en deux avec, d’un côté, les regroupements en sociétés ou réseaux de grande taille et, de l’autre, l’exercice en cabinet ou clinique vétérinaires indépendants. La réalité est qu’il existe une continuité des différentes structures, allant des cabinets vétérinaires autonomes aux regroupements ou réseaux importants en passant par des regroupements locaux de cliniques appartenant à une seule personne ou à des associés.

 

Comment réussir son entretien

Félicitations ! Vous venez de décrocher un rendez-vous pour un entretien d’embauche et peut-être même pour une période d’essai dans la clinique vétérinaire où vous aimeriez vraiment travailler. Il est temps de peaufiner votre présentation personnelle pour vous mettre en valeur et faire bonne impression à votre nouveau patron ainsi qu’aux autres membres du personnel que vous allez rencontrer lors de votre entretien.


Faites des recherches sur la clinique

Même si vous avez déjà mené votre enquête avant d’envoyer votre candidature, il vaut mieux revoir toutes les informations disponibles sur votre nouvel environnement de travail afin de bien les avoir en tête avant de vous rendre à votre entretien. Le Tableau 1 résume les diverses informations à réunir dans un premier temps. 
 
Il est souvent facile de les obtenir par voie informatique en parcourant le site Internet de la clinique ou sa page Facebook, par exemple, ainsi qu’en lisant les prospectus ou les brochures imprimés par la clinique. Ces données, une fois collectées, vous aideront à identifier les membres les plus importants de l’équipe et à vous faire une idée du mode de travail et du style de gestion de la clinique. Ainsi, vous pourrez adapter votre présentation personnelle et mettre en valeur les domaines dans lesquels vos compétences cadrent parfaitement avec les attentes.
 
 
Tableau 1. Informations utiles à connaître sur la clinique vétérinaire dans laquelle vous postulez.
Personnes
  • Qui travaille dans l’équipe
  • Noms et rôles
  • Spécialisations
  • Principales responsabilités
Organisation
  • Quelle est la structure de l’équipe
  • Qui est le responsable
  • Combien y a-t-il de niveaux hiérarchiques
Image
  • Quelle est l’image de la clinique
  • La clinique a-t-elle explicité sa vision et sa mission
  • Comment gère-t-elle ses services
Equipement/matériel
  • Quelle est l’étendue de l’offre de services
  • Quel est le niveau du plateau technique
  • Quels sont les services particulièrement mis en avant

 

Relisez votre candidature

Jusque-là, vous aviez seulement préparé votre candidature par écrit mais, à présent, vous allez devoir montrer vos points forts et vous « vendre » à l’équipe qui décidera si vous obtiendrez ou non le poste. Il vous faut donc revoir votre candidature pour vérifier que vous n’avez pas oublié un point important ou omis de mettre en valeur certaines connaissances ou compétences particulières qui pourraient vous donner un avantage spécifique important. Même si vous aviez décrit vos compétences avec soin, c’est maintenant le moment idéal de vous relire pour bien vous remémorer vos points forts et vous assurer qu’ils occuperont la première place dans votre esprit lorsque vous vous rendrez à votre rendez-vous d’embauche. Pensez aussi à noter sur un papier ou sur une fiche les points forts de votre CV afin de les relire rapidement juste avant votre entretien. Même si vous n’utilisez pas ce « mémo », sa présence peut être rassurante.

Posez-vous quelques questions

La meilleure façon de se préparer à impressionner le recruteur lorsque vous vous présenterez consiste à vous poser certaines questions et à préparer les réponses « gagnantes » :
 
  • Pour quelles raisons ai-je envie de travailler dans cette clinique ?
  • Pour quelles raisons cette clinique devrait-elle m’employer ?
  • En quoi suis-je particulièrement qualifié pour obtenir ce travail ?

Ces mêmes questions, ou des questions semblables, sont fréquemment posées lors des entretiens d’embauche ; il est donc essentiel de s’y préparer pour y répondre en ayant toute confiance en vous. 

Dans l’idéal, pour chacune de ces questions, répondez par trois raisons majeures mais pas plus, sinon vous risquez de diluer votre message. Ainsi, pour que ce soit plus facile pour vous et plus clair pour votre interlocuteur, focalisez-vous sur l’exposition de trois bonnes raisons.

 

Organisez une répétition avec la tenue que vous porterez le jour J

Il est maintenant temps de penser à ce que vous allez porter le jour de l’entretien et à la manière dont vous vous présenterez. N’hésitez pas à faire une répétition générale devant un public constitué d’amis ou de relations en qui vous avez confiance et qui vous donneront un feed-back constructif sur votre performance. Choisissez des vêtements soignés mais adaptés pour un vétérinaire. En d’autres termes, n’optez pas pour des vêtements trop « habillés » qui pourraient intimider votre auditoire et leur donner l’impression que vous êtes plus intéressé par votre apparence que par votre travail et vos clients. Pendant cette répétition, présentez tous les points importants que vous souhaitez aborder lors de votre entretien et vérifiez sur vos notes (voir plus haut) que vous n’avez rien oublié afin de pouvoir rectifier au besoin. S’il s’agit de votre premier entretien (mais pas seulement), cette répétition en public est l’occasion pour vous de ressentir « à l’avance » la situation que vous allez bientôt vivre. Elle vous aidera à vous calmer afin que vous puissiez vous concentrer pour donner la meilleure impression possible. Elle vous permettra également de faire face avec plus de flexibilité et d’humour aux petites défaillances ou aux situations inattendues. Une fois préparé, vous pourrez vous présenter à votre entretien le plus sereinement possible, sachant que vous ne perdrez pas vos moyens si quelque chose tourne mal.
 

Affrontez le jour J

Ça y est, votre entretien est imminent, voici quelques conseils de dernière minute pour ce jour important ! Tout d’abord, assurez-vous de dormir suffisamment la nuit précédant l’entretien et calculez le temps nécessaire pour vous rendre à la clinique en prévoyant une marge supplémentaire pour pallier les divers incidents imprévisibles comme des retards de train ou des embouteillages. Soyez à l’heure mais pas trop en avance (cela peut donner l’impression que vous êtes trop empressé, ou ajouter de la pression à l’équipe de la clinique qui vous sait assis à attendre l’entretien). Essayez d’arriver en affichant une humeur positive. Ayez confiance en vous et soyez convaincu que vous êtes bien préparé et parfaitement capable de répondre aux besoins de ce poste (Encadré 2).

 
Encadré 2
  Liste des points à vérifier avant l'entretien

Vérifier que je connais la clinique

Relire ma candidature et l’avoir à portée de main

Préparer des vêtements propres

Vérifier ma coiffure

Me préparer aux questions (à y répondre et à les poser)

Planifier le transport en prenant une marge de sécurité (préparer les billets de transport ou la voiture, faire le plein d’essence…)

Planifier des activités relaxantes et suffisamment de sommeil avant l’entretien

 

Si vous avez plusieurs entretiens, il est important de donner le meilleur de vous-même jusqu’au dernier entretien, même si dans votre tête vous avez déjà choisi une autre offre d’emploi. En réalité, vous ne connaissez jamais l’issue d’un entretien avant le dernier moment et, de ce fait, il est important de vous présenter à tous les entretiens avec le même soin en affichant la même attitude positive (Figure 3). De plus, chaque entretien est une occasion de s’améliorer et le dernier peut donc être le plus important. Souvenez-vous, il n’y a pas de deuxième chance pour faire une bonne première impression !

Figure 3. Si on vous demande d’attendre, ne le prenez pas mal. Les cliniques sont en général très occupées. Cela signifie simplement qu’elles ont besoin de votre aide ! © Shutterstock

Posez les bonnes questions lors de votre entretien d’embauche

Il y a très peu de chances que vous obteniez un bon travail si votre entretien se passe mal. Les recruteurs qui font passer l’entretien en vue de choisir un candidat connaissent déjà votre CV et, de ce fait, ne cherchent pas particulièrement à obtenir de vous la description précise de votre parcours universitaire ou de votre carrière professionnelle. En revanche, ils souhaitent mieux vous connaître en tant qu’individu et veulent vérifier vos capacités de communication. Ils désirent aussi voir si vous parvenez à leur transmettre votre enthousiasme et votre confiance, et déterminer si votre intérêt pour l’offre d’emploi à laquelle vous postulez est sincère ou si vous seriez prêt à accepter le premier emploi qui s’offre à vous.

Dans ce contexte, un candidat qui pose des questions intelligentes et réfléchies a plus de chances de se démarquer des autres. Le Tableau 2 met en avant certaines questions que vous pourrez poser et explique pourquoi elles pourront avoir un effet positif sur votre image.

 
Tableau 2. Questions que vous pouvez poser et qui peuvent avoir un impact positif sur votre image.
Question Intérêt de cette question
J’ai visité votre site Web et j’ai été impressionné par la liste des services médicaux que vous offrez. Avez-vous prévu de compléter votre offre dans un avenir proche ? Cette question montre que vous vous êtes préparé pour l’entretien et que vous vous êtes intéressé à la clinique en visitant son site Web. Cela oriente la discussion avec le recruteur vers un plus haut niveau, relatif à la stratégie de développement des services de la clinique.
Qu’attendez-vous d’un jeune vétérinaire dans votre clinique ? Cette question montre votre maturité et votre orientation vers les résultats.
Sur quels critères évaluez-vous les jeunes vétérinaires et comment jugez-vous s’ils accomplissent leur travail correctement ? Cette question vous permet de savoir clairement comment vous serez évalué et vers quelles performances concentrer vos efforts.
Quelles sont les caractéristiques différenciant cette clinique des cliniques voisines ? Par rapport aux cliniques alentour, qu’offrez-vous de différent ou de meilleur à vos clients ? Cette question montre là encore que vous avez une vision globale de l’entreprise et vous permet de mieux comprendre la stratégie ainsi que les points forts de la clinique dans laquelle vous espérez travailler.
Venez-vous de créer le poste pour lequel je passe l’entretien ou s’agit-il d’un remplacement d’une personne ayant quitté la clinique ? Cette question vous permet de mieux comprendre le contexte de votre éventuelle embauche (augmentation du volume de travail, rotation du personnel, etc.). Elle montre également votre intérêt envers l’évolution de la clinique en tant qu’entreprise, au-delà de la question spécifique du processus de sélection.
Si je rejoins votre équipe, quelles sont mes possibilités d’évolution de carrière dans les 2 à 5 prochaines années ? Cette question souligne la vision stratégique du jeune vétérinaire. De plus, elle vous permet de savoir si votre futur employeur a un plan de carrière défini pour ses vétérinaires.
 

 

Conclusion

Que vous souhaitiez ou non posséder votre propre clinique un jour, il est important d'examiner vos options et vos priorités immédiates alors que vous êtes tout juste diplômé. Pour un nouveau vétérinaire praticien, le plus important est d'acquérir une bonne expérience clinique et un savoir-faire, ce qui implique de trouver l’emploi qui vous convienne. Prenez le temps de décider ce qui est important, préparez soigneusement vos entretiens et pesez le pour et le contre avant d'accepter ou de refuser une offre d'emploi.

 
Philippe Baralon

Philippe Baralon

Philippe Baralon a obtenu son diplôme de l’École nationale vétérinaire de Toulouse, en France, en 1984 et a poursuivi ses études en économie (maîtrise d’économie, Toulouse, 1985) et en administration des affaires (MBA, HEC-Paris 1990). En savoir plus

Antje Blättner

Antje Blättner

La Dre Blaettner a grandi en Afrique du Sud et en Allemagne et a obtenu son diplôme en 1988 après avoir étudié la médecine vétérinaire à Berlin et à Munich. En savoir plus

Pere Mercader

Pere Mercader

Le Dr Mercader s’est établi comme consultant en gestion auprès des cliniques vétérinaires en 2001 et a depuis développé son activité en Espagne, au Portugal et dans certains pays d’Amérique latine. En savoir plus

Mark Moran

Mark Moran

Mark Moran est consultant auprès de la profession vétérinaire depuis 19 ans. En savoir plus

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