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Réactions cutanées indésirables aux aliments

Publié 23/08/2024

Ecrit par Marconi Rodrigues de Farias et Vanessa Cunningham Gmyterco

Aussi disponible en Deutsch , Italiano , Português , Español et English

Les réactions indésirables aux aliments sont encore mal comprises chez le chien. Cet article passe en revue ce que nous savons de ces affections et leurs liens potentiels avec la dermatite atopique.

érythème

Points clés

La dermatite atopique canine est un syndrome clinique multifactoriel, qui résulte de l’association de multiples facteurs.


Une réaction indésirable aux aliments pourrait être impliquée dans 9 à 50 % des cas de dermatite atopique canine.


Chez le chien, la majorité des réactions indésirables aux aliments sont provoquées par des protéines allergisantes présentes dans le bœuf, les produits laitiers et le blé, mais d’autres sources peuvent également être impliquées.


Les chiens qui développent une dermatite atopique d’origine alimentaire peuvent présenter des réactions inflammatoires à la fois de type 1 et de type 2.


Introduction

La dermatite atopique (DA) est une dermatopathie chronique, inflammatoire et prurigineuse qui affecte les chiens génétiquement prédisposés. Les progrès réalisés dans l’étude de son étiopathogénie suggèrent qu’il s’agit d’un syndrome clinique multifactoriel, résultant de l’association de divers facteurs. Des anomalies de la barrière cutanée, des dysfonctionnements du système immunitaire et une hyperréactivité neurogène entraînent des infections récurrentes et une hypersensibilité aux allergènes présents dans l’environnement, aux aliments ou aux micro-organismes 1. Bien que les chiens atopiques présentent plus fréquemment des réactions allergiques aux allergènes environnementaux qu’aux antigènes alimentaires, des réactions indésirables aux aliments peuvent survenir dans 50 % des cas 2. Cette hypothèse doit être envisagée en cas de prurit persistant, qu’il soit ou non accompagné de signes gastro-intestinaux. Ces réactions ont tendance à se produire chez de jeunes chiens et sont souvent difficiles à traiter et à contrôler 3. Elles peuvent faire intervenir des IgE ou des mécanismes inflammatoires à médiation cellulaire, dirigés contre des allergènes alimentaires ou des composants alimentaires 4. Cet article recense les principaux allergènes alimentaires et décrit les mécanismes immunologiques ainsi que les signes cliniques des chiens présentant un prurit chronique à cause d’une DA induite par l’alimentation (Food Induced Atopic Dermatitis – FIAD).

Allergènes alimentaires

Les allergènes alimentaires sont des molécules qui peuvent déclencher des réactions d’hypersensibilité après leur ingestion. Les principaux allergènes alimentaires sont des protéines mais les glucides et les lipides peuvent également être en cause, surtout lorsqu’ils sont associés à des protéines (lipoprotéines ou glycoprotéines) 5. En général, la taille maximale d’un allergène est liée à la capacité d’absorption des protéines par la muqueuse intestinale. Chez l’Homme, les allergènes alimentaires sont presque exclusivement des glycoprotéines thermostables, généralement hydrosolubles et résistantes aux protéases digestives, avec un poids moléculaire (PM) de 10 à 70 kDa 6.

Chez le chien, 78 % des cas signalés de réactions indésirables aux aliments (RIA) sont liés à des allergènes présents dans le bœuf, les produits laitiers et le blé, bien que des réactions à la volaille, au porc et au soja soient également fréquemment observées 4. Des études ont montré que les chiens présentant des RIA réagissent principalement aux IgG, à la phosphoglucomutase et à l’albumine sérique du bœuf, mais, en raison de l’homologie entre les immunoglobulines ovine et bovine, des réactions croisées peuvent se produire 5,7. Le lait de vache contient environ 20 composants protéiques et les plus allergisants pour les chiens seraient apparemment la β-lactoglobuline, la caséine, la lactalbumine et la sérum-albumine 8,9. Les principaux allergènes présents dans la viande de volaille sont l’albumine sérique, la pyruvate kinase M1/M2, l’énolase 3, la créatine kinase de type M, l’aldolase, le glycéraldéhyde-3-phosphate déshydrogénase, la lactate déshydrogénase et la triose phosphate isomérase 1 10,11

Les principales protéines contenues dans les œufs sont l’ovomucoïde et l’ovalbumine, ainsi que l’ovotransferrine, l’ovomucine, le lysozyme, l’albumine (du blanc d’œuf) et la lipovitelline (une lipoprotéine du jaune d’œuf de faible densité) 5.

Chez l’Homme, l’albumine sérique peut être impliquée dans des RIA au porc ; il en est de même pour l’alpha-gal, un oligosaccharide exprimé dans les glycoprotéines. L’alpha-gal étant cependant produit par l’organisme du chien, un phénomène classique d’hypersensibilité à cet antigène n’est pas observé dans cette espèce 12. Parmi les allergènes de poisson déclenchant des RIA chez le chien, deux protéines, l’énolase et l’aldolase, jouent un rôle important 10 ; pour ces deux molécules, des similitudes existent entre le poisson et la volaille, à l’origine de réactions croisées chez le chien. Des analyses sérologiques chez les chiens ont également identifié des réactions croisées aux viandes de volaille et au poisson, dirigées contre diverses substances : pyruvate kinase, créatine kinase, alpha-actine, déshydrogénase, bêta-énolase, aldolase, malate déshydrogénase, lactate déshydrogénase, triose phosphate isomérase et glycéraldéhyde-3-phosphate 10. En outre, une étude menée à l’aide de la méthode A-RISC (Allergens relative identity, similarity, and cross-reactivity) a mis en évidence un risque théoriquement élevé de réaction croisée chez le chien entre des protéines alimentaires de la même famille issues de différentes espèces (comme la L-lactate déshydrogénase du poulet, du canard, de la dinde, de l’autruche, du bœuf, du mouton, du cheval, du porc, du lapin, de la morue, du saumon et de l’alligator) 13.

Marconi Rodrigues de Farias

L’exposition continue et chronique aux allergènes alimentaires peut être associée à une dermatite atopique modérée à sévère, affectant souvent de larges zones du corps et affectant profondément la qualité de vie du chien.

Marconi Rodrigues de Farias

Réactions indésirables aux aliments

Les réactions indésirables aux aliments comprennent l’hypersensibilité alimentaire (HA) et l’intolérance alimentaire (IA) 9. L’IA est définie comme une réponse non immunologique pouvant être due à un composant pharmacologiquement actif, à une réaction métabolique envers certains ingrédients, à une idiosyncrasie alimentaire ou à une pseudo-allergie 14. L’HA est en revanche liée à la réponse immunitaire envers des allergènes ou des composants alimentaires ; elle peut être médiée par les IgE, entraînant des réactions d’hypersensibilité immédiate de type 1, qui impliquent le dépôt de complexes immuns (hypersensibilité de type 3), ou une inflammation chronique à médiation cellulaire (hypersensibilité de type 4) 14,15. Chez l’Homme, les HA provoquent en général des réactions immédiates, médiées par les IgE (type 1). Malgré une exposition importante à divers antigènes alimentaires, une réponse immunitaire normale aux protéines alimentaires conduit en principe à l’installation d’une tolérance orale ; seul un faible pourcentage d’individus développe une HA 9.

Les facteurs qui altèrent la barrière muqueuse intestinale (par exemple, les virus, les bactéries, les parasites, les toxines) peuvent favoriser le développement des allergies alimentaires car ils facilitent le passage des allergènes alimentaires et leur présentation anormale au tissu lymphoïde associé à l’intestin (GALT), qui comprend les plaques de Peyer, le tissu lymphoïde diffus inclus dans la lamina propria, les entérocytes et les lymphocytes intra-épithéliaux 9. Lorsque les allergènes alimentaires résistent aux enzymes digestives et à la chaleur, cela leur confère également une capacité accrue à traverser la barrière physiologique de la muqueuse 9. Le développement d’une HA peut également être facilité par d’autres facteurs, notamment une augmentation du pH gastrique, une diminution du péristaltisme et des modifications concernant la muqueuse intestinale, les jonctions serrées des entérocytes ou les IgA intraluminales 9.

RIA et dermatite atopique

La DA est une maladie cutanée inflammatoire, chronique et prurigineuse, qui résulte d’une interaction complexe entre une altération de la barrière épidermique et une hyperréactivité immunologique, principalement liée à une réponse inflammatoire médiée par les lymphocytes T auxiliaires de type 2 (Th2) (réponse inflammatoire de type 2) 1.

Les signes cliniques peuvent être déclenchés par des allergènes environnementaux, des toxines microbiennes et des agents physiques ou chimiques irritants qui pénètrent activement dans la peau. Dans 25 à 50 % des cas environ, les signes de DA peuvent être déclenchés ou exacerbés par des allergènes alimentaires transitant dans le tube digestif. Leur pénétration par voie cutanée n’a été montrée que chez l’Homme. Lorsque le facteur déclenchant les signes cliniques de DA est d’origine environnementale, on parle de dermatite atopique sensu stricto. Si le facteur déclenchant est d’origine alimentaire, on parle de dermatite atopique induite par l’alimentation 1,2,16 (Figure 1).

Algorithme de la dermatite atopique

Figure 1. Algorithme du syndrome de dermatite atopique chez le chien et réactions immunologiques aux allergènes alimentaires lors de dermatite atopique induite par l’alimentation.
© Revu par Sandrine Fontègne

Les mécanismes de développement des RIA chez les chiens atopiques ne sont pas encore totalement élucidés. Chez l’Homme, des résultats préliminaires indiquent que des anomalies fonctionnelles de la barrière épidermique, associées à des mutations du gène de la filaggrine, sont corrélés avec un risque plus élevé de sensibilisation aux allergènes environnementaux et alimentaires en cas de DA sévère. La sensibilisation peut se produire par la voie intestinale mais aussi percutanée 17.

Chez le chien, une étude a conclu que la consommation par le chiot d’aliments crus d’origine animale semble avoir un effet protecteur contre les signes cutanés d’allergie ou de DA à l’âge adulte. À l’inverse, l’exposition des chiots à des aliments traités thermiquement, à des compléments alimentaires à base de diverses huiles et à des sucres de fruits semble favoriser l’apparition de signes cutanés d’allergie ou de DA à l’âge adulte 18.

Chez le chien atopique comme chez l’Homme, les réactions cutanées qui se produisent en réaction à des antigènes alimentaires peuvent être mixtes : les allergènes alimentaires sont capturés par les cellules dendritiques pro-inflammatoires, et les peptides qui en résultent sont présentés aux cellules Th0. Celles-ci se transforment ensuite en cellules Th2 et libèrent des cytokines telles que l’IL-4, l’IL-5, l’IL-6, l’IL-13 et l’IL-31 (réponse inflammatoire de type 2). L’IL-4 et l’IL-13 déclenchent la prolifération des lymphocytes B, la formation de plasmocytes et la libération d’IgE spécifiques, initiant ainsi le processus de sensibilisation 15,19. Les IgE sécrétées se lient à des récepteurs spécifiques sur les mastocytes, les basophiles, les cellules dendritiques et les kératinocytes. Ces cellules sont activées à chaque rencontre avec des allergènes spécifiques, stimulant alors l’inflammation cutanée 15,19. En outre, l’IL-5 exerce un effet chimiotactique sur les éosinophiles et l’effet prurigène de l’IL-31 est significatif (Figure 2).

Schéma de la réponse inflammatoire à différents allergènes dans la dermatite atopique canine

Figure 2. Réponse inflammatoire de type 2 à des allergènes environnementaux, alimentaires ou microbiens chez des chiens atopiques.
© Dr de Farias/revu par Sandrine Fontègne

En plus de la réponse inflammatoire de type 2, les cellules dendritiques peuvent déclencher une réponse inflammatoire à médiation cellulaire lorsqu’elles se lient aux antigènes alimentaires, ce qui stimule la formation de lymphocytes Th1 dès 12 heures après l’exposition à l’aliment 19,20. Les cellules Th1 libèrent des cytokines inflammatoires telles que l’IL-2, l’IL-6, l’interféron-gamma (IFN-γ) et le TNF-α, accélérant la migration des lymphocytes T cytotoxiques, des neutrophiles, des macrophages et des éosinophiles 14. Ces lymphocytes T peuvent avoir des effets toxiques directs conduisant à l’apoptose des cellules, ou agir en faisant libérer plus de cytokines, qui stimulent la réponse immunitaire à médiation cellulaire 19,20 (Figure 3). Cette dernière est responsable de l’inflammation cutanée, ainsi que d’un prurit chronique et durable qui entraîne une dyskératose et à une lichénification cutanée chez les animaux affectés 20. L’exposition continue et chronique aux allergènes alimentaires peut être associée à une DA modérée à sévère qui concerne souvent de larges zones corporelles, et affectant profondément la qualité de vie du chien.

Schéma de la réponse inflammatoire à médiation cellulaire

Figure 3. Réponse inflammatoire à médiation cellulaire à des allergènes alimentaires chez des chiens atopiques.
© Dr de Farias/revu par Sandrine Fontègne

La stimulation continue de la réponse inflammatoire de type 2 via l’IL-6 peut entraîner la conversion des cellules Th0 en Th22 ; les lésions chroniques sont alors souvent associées à une activation des cytokines Th22, une corrélation positive étant constatée entre les niveaux d’ARNm de l’IL-22 et la sévérité des signes cliniques. L’activation des Th22 parait notamment associée à la prolifération des kératinocytes, à l’hyperplasie épidermique, à l’hyperkératose et à d’autres anomalies de la barrière cutanée 20.

La réponse inflammatoire peut aggraver les anomalies primaires de la barrière cutanée, diminuer la production de céramides et de peptides antimicrobiens, entretenant ainsi le passage des allergènes environnementaux, et finalement favoriser la sensibilisation et les infections récurrentes prolongées 15.

Aspects cliniques

Dans l’espèce humaine, c’est chez les nourrissons que la prévalence des allergies alimentaires est généralement la plus élevée. Une prédisposition génétique favorise leur développement chez les enfants atopiques 21. Il a également été observé que le type d’aliment déclenchant la DA peut varier en fonction de l’âge du patient. Dans les sociétés occidentales, les allergènes provoquant une DA chez les nourrissons sont souvent ceux présents dans le lait de vache, les œufs et l’arachide, tandis que les trophallergènes du blé, des fruits à coque et des poissons sont plus fréquemment identifiés comme des déclencheurs de l’eczéma chez les patients plus âgés 21.

Une étude portant sur des chiens dont la FIAD avait été confirmée a montré que les premiers signes cliniques apparaissent dans 48 % des cas avant l’âge de 1 an, et dans 83 % des cas avant l’âge de 3 ans, sans que des variations saisonnières ne soient observées 3. Dans cette étude, le west highland white terrier, le boxer, le rhodesian ridgeback, le carlin et le berger allemand étaient des races prédisposées 3. Une autre étude a cependant cité le carlin, le bouledogue français, le lhasa apso, le shih tzu, le yorkshire terrier, le labrador retriever et le terrier maltais comme les races les plus affectées 4.

Les signes cliniques de RIA chez les chiens atteints ou non de DA sont variables. Ils peuvent inclure un érythème et un prurit chronique, précoce, réfractaire et non saisonnier au niveau des postérieurs, dans les régions axillaire, inguinale et les zones de flexion. Une otite, des lésions d’alopécie et des excoriations auto-induites sont généralement présentes 3. Un prurit péribuccal et périanal a aussi été noté 4. Dans les cas chroniques, l’hyperkératose, l’acanthose et la lichénification sont fréquemment observées, en lien avec la progression du processus inflammatoire (Figure 4). L’incidence des otites chez les chiens atteints de FIAD peut être multipliée par 3 par rapport aux chiens non affectés 20 : elles sont observées dans 26 à 80 % des cas 22,23. En général, les otites liées à des RIA chez les chiens atopiques sont bilatérales et récurrentes, elles présentent une tendance à la chronicité ; elles sont associées à une lichénification, une hyperplasie épidermique, une sténose des conduits auditifs, une dysbiose auditive et des infections de l’oreille moyenne 3,4. Les pyodermites et les infections récidivantes à levures sont fréquentes chez les chiens atteint de FIAD 1,3.

Patte de chien avec érythème interdigité

a

Bouche de chien avec érythème

b

Érythème anal chez un chien

c

Lichénification sur le ventre d’un chien

d

Figure 4. Chiens atteint de dermatite atopique induite par l’alimentation présentant (a) un érythème interdigité, (b) un érythème périoral, (c) un érythème périanal et (d) un érythroderme et une lichénification au niveau axillaire, abdominal et inguinal.
© Dr de Farias

Des signes gastro-intestinaux et dermatologiques sont observés simultanément chez 20 à 83 % des chiens présentant des RIA, notamment des vomissements (82,2 %), de la diarrhée, des flatulences (86,7 %), des borborygmes (64,4 %), du ténesme, une distension abdominale, des coliques viscérales et une augmentation du péristaltisme intestinal (8,8 %) 24,25.

Enfin, bien que les réactions d’hypersensibilité de type 1 ou 4 soient liées à des RIA chez le chien, d’autres réactions d’hypersensibilité et des réponses inflammatoires chroniques ont été documentées dans cette espèce, à l’origine de présentations cliniques atypiques, telles que la vascularite et l’onychite 26.

Vanessa Cunningham Gmyterco

Les facteurs qui altèrent la barrière muqueuse peuvent contribuer au développement des allergies alimentaires car ils augmentent la pénétration des antigènes alimentaires et stimulent le tissu lymphoïde associé à l’intestin.

Vanessa Cunningham Gmyterco

Conclusion

Les réactions cutanées indésirables aux allergènes alimentaires peuvent être associées à une poussée et à une stimulation de l’évolution inflammatoire de la dermatite atopique chez le chien. Elles provoquent un prurit chronique, intense et non saisonnier, une lichénification, une otite et des infections récurrentes, rendant la maladie réfractaire au traitement et difficile à contrôler. Il est donc essentiel de réduire au minimum l’exposition aux allergènes alimentaires chez les chiens atteints de dermatite atopique induite par l’alimentation, afin de contrôler la maladie de manière multimodale.

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Marconi Rodrigues de Farias

Marconi Rodrigues de Farias

Le Dr Farias est diplômé de l’Université fédérale d’Uberlândia. Il a été interne et a obtenu un mastère en clinique vétérinaire des animaux de compagnie à l’Université d’État de São Paulo, au Brésil En savoir plus

Vanessa Cunningham Gmyterco

Vanessa Cunningham Gmyterco

La Dre Gmyterco est diplômée de la PUCPR En savoir plus