Rééducation après une chirurgie de la hanche
Cet article met en évidence à quel point la rééducation est essentielle pour assurer une bonne qualité de vie aux animaux durant la période de convalescence après une opération d’une hanche.
Numéro du magazine 35.1 Autre gestion
Publié 21/03/2025
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Pour que les animaux âgés puissent vivre le plus normalement possible, en particulier ceux qui souffrent d‘arthrose, la rééducation doit s’intégrer dans une approche holistique, incluant la nutrition et les facteurs environnementaux.
La rééducation des patients gériatriques est un élément essentiel de la prise en charge globale des animaux de compagnie. En tenant compte des contraintes particulières liées au vieillissement, elle améliore la qualité de vie des individus âgés.
La rééducation s’appuie généralement sur une approche multimodale qui associe des interventions médicales et non médicales adaptées au contexte de chaque animal.
Avant de choisir des options de rééducation appropriées pour un chien arthrosique, il faut d’abord déterminer à quel stade en est sa maladie.
L‘alimentation joue un rôle crucial dans la récupération tissulaire car elle fournit des nutriments essentiels, soutient la fonction immunitaire et entretient la masse musculaire.
Au sein d’une médecine vétérinaire en pleine évolution, la rééducation des patients gériatriques a progressivement pris une place importante : elle améliore leur qualité de vie en tenant compte des contraintes spécifiques liées au vieillissement. Chez ces animaux, la mobilité, la force et les aptitudes fonctionnelles sont en général diminuées et des maladies chroniques telles que l‘arthrose sont fréquentes, si bien que leur niveau d‘activité baisse et le risque de blessures augmente. Cet article présente brièvement les options disponibles pour un animal âgé, mais n‘a pas pour objectif de décrire les méthodes en détail. Il aborde plutôt les facteurs à prendre en compte lors de l‘établissement d‘un programme de rééducation, en mettant l‘accent sur la prise en charge des animaux arthrosiques.
Les protocoles de rééducation (incluant les programmes d‘exercices sur mesure, les thérapies manuelles, les adaptations ergonomiques et les techniques de soin comme la thérapie par photobiomodulation (PBM) ou l‘hydrothérapie) visent à maintenir et à améliorer la souplesse des articulations, la force musculaire, l‘endurance et le bien-être général. Ces interventions permettent non seulement de soulager la douleur et l‘inconfort, mais aussi d‘améliorer la mobilité et l‘autonomie de l’animal. La rééducation peut aussi lutter contre la dégradation des capacités physiques et favoriser le contrôle du poids, un point essentiel pour limiter la pression sur les articulations vieillissantes. En adoptant une approche holistique qui inclut la nutrition et les modifications environnementales, la rééducation permet aux animaux âgés de jouir d‘une meilleure qualité de vie, de rester actifs et de continuer leurs activités quotidiennes.
Les applications cliniques de la rééducation sont nombreuses et concernent un large éventail d‘affections. Elles nécessitent d’être spécifiquement adaptées pour répondre aux besoins de chaque animal. La rééducation est notamment utile pour faciliter la convalescence après une blessure ou une intervention chirurgicale, pour prendre en charge l‘arthrose ou les affections chroniques chez les animaux âgés et pour les aider à perdre du poids si nécessaire 1,2 ; les principaux avantages de la rééducation sont listés dans l‘Encadré 1. De manière proactive, en luttant précocement contre les déséquilibres musculosquelettiques et la douleur, la rééducation peut également ralentir l’évolution d‘affections dégénératives telles que l‘arthrose. Elle empêche ainsi l’aggravation de la dégénérescence et figure donc comme une mesure clé parmi les soins préventifs à prodiguer aux animaux 3. L‘Encadré 2 détaille les dix principales affections pour lesquelles la rééducation est particulièrement bénéfique 2,3.
Encadré 1. Les 10 principaux avantages de la rééducation (d’après 2,6).
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Encadré 2. 10 indications majeures pour la rééducation (d’après 2,3).
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En règle générale, la rééducation impose une approche multimodale : il faut associer des interventions médicales et non médicales pour bien prendre en charge les animaux arthrosiques ou ceux qui doivent récupérer d’une intervention chirurgicale ou d’un traumatisme 4,5. Des techniques manuelles (Figure 1) améliorent efficacement la circulation sanguine et favorisent la guérison tandis que l’utilisation de la thermothérapie, la cryothérapie, la PBM, l‘acupuncture, la thérapie par champ électromagnétique pulsé (CEMP), la thérapie par ondes de choc extracorporelles (ODCE) permet de contrôler efficacement la douleur et l‘inflammation 4,6,7. Les exercices thérapeutiques et l‘hydrothérapie (Figure 2) sont particulièrement bénéfiques après une blessure car ils aident les chiens à retrouver force et mobilité ; c’est par exemple le cas après le traitement chirurgical d’une rupture du ligament croisé crânial 4,8. Mieux contrôler le poids est aussi une façon de contribuer à protéger les articulations et de lutter contre d‘autres problèmes de santé liés à l‘obésité chez les animaux âgés 5. Avant d‘intégrer la rééducation dans leur pratique, les vétérinaires ou les kinésithérapeutes doivent cependant suivre une formation sérieuse pour être en mesure d’offrir des soins de haute qualité ; des programmes de certification et des résidanats sont disponibles partout dans le monde pour se spécialiser dans ce domaine en plein essor (Encadré 3).
a
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Figure 1. La stimulation passive de l’amplitude des mouvements (SP AdM) du membre postérieur vise à maintenir ou à améliorer l‘amplitude des mouvements (AdM) de l‘articulation. (a) Flexion. (b) Extension.
© Ronald Boon Wu Koh
Figure 2. Après une blessure, l‘hydrothérapie sur un tapis roulant aquatique (TRA) est particulièrement bénéfique car elle aide le chien à retrouver force et mobilité.
© Shutterstock
Encadré 3. Ressources en matière de rééducation vétérinaire.
Programmes de certification en rééducation vétérinaire proposés par diverses structures (classés par ordre alphabétique) :
Associations à but non lucratif qui encouragent la pratique de la rééducation vétérinaire :
Organes de formations diplômantes en rééducation vétérinaire :
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Face à un animal arthrosique, il faut conduire la rééducation en respectant une approche à multiples facettes, adaptée au stade de la maladie (Tableau 1) 7,8. Chez un chien à risque (stade 1), les mesures préventives proactives viseront surtout à maintenir la force, la souplesse et l‘amplitude des mouvements (AdM) (Figure 3). En cas d‘arthrose légère (stade 2), la stratégie consiste à réduire les contraintes articulaires et à intégrer des exercices de renforcement pour ralentir l’évolution tout en maintenant la mobilité et la force (Figure 4). Lors d‘arthrose modérée (stade 3), il faut surtout tenter de contrôler la douleur et d’améliorer la mobilité en proposant des modifications ergonomiques de l’environnement, des exercices ciblés à faible impact et des séances de rééducation régulières. Quand l’arthrose devient sévère (stade 4), elle provoque souvent une douleur chronique avec sensibilisation centrale et périphérique ; il faut alors mettre l‘accent sur le confort et la qualité de vie de l’animal grâce à une prise en charge multimodale de la douleur, en utilisant une approche pharmacologique énergique associée à d’autres techniques efficaces. À tous les stades de la maladie, la santé des articulations et le maintien du poids de forme seront favorisés par une alimentation riche en protéines de haute qualité, enrichie en antioxydants et en acides gras oméga 3, associée à des compléments alimentaires ciblés sur les articulations 5,7.
Tableau 1. Propositions d’intervention de rééducation adaptées aux 4 stades de l’arthrose (5,7,8,14).
Degré |
Stade 1 Présence de facteurs de risque d‘arthrose (exemples : dysplasie, traumatisme) |
Stade 2 Arthrose légère, ostéophytes réduits |
Stade 3 Arthrose modérée, ostéophytes nets |
Stade 4 Arthrose sévère, ostéophytes importants et remodelage |
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Évaluation | Examen clinique normal, fonte musculaire et raideur articulaire minimes, bonne répartition du poids | Boiterie ou raideur intermittente, crépitations légères, fonte musculaire minime, légère modification de la répartition du poids | Boiterie modérée, épaississement articulaire net, crépitations, AdM réduite, atrophie musculaire modérée, charge anormale d’un membre, difficulté à initier une activité | Boiterie sévère, réticence à initier une activité, épaississement articulaire sévère, crépitations, AdM limitée, atrophie musculaire, modification importante de la répartition du poids |
Objectifs | Prévenir l’arthrose, maintenir souplesse et force | Ralentir la progression, gérer la douleur et la raideur, maintenir mobilité et force | Soulager la douleur et l‘inflammation, améliorer la mobilité et la QdV | Contrôler la douleur et l‘inconfort sévères, maintenir un minimum de mobilité et de QdV |
Médicaments | Non | AINS si nécessaire | Idem stade 2 + amantadine et infiltrations articulaires | Idem stade 3 + gabapentine et bedinvetmab |
Ergonomie | Prévoir des mesures préventives (exemples : couchage, rampes) | Installer un panier orthopédique et des surfaces antidérapantes | Présence de rampes, d’un panier orthopédique et d’un sol souple dans l‘environnement | Modifications importantes à apporter : harnais, panier orthopédique, sol rembourré, chariot roulant |
Thérapie manuelle | Massages, étirements | Idem stade 1 + SP AdM | Idem stade 2 + détente myofasciale | Idem stade 3 mais plus doucement |
Exercices thérapeutiques | Activités normales ; amélioration de la force, de l’AdM et de la stabilité des articulations : assis-debout, figure en 8, parcours de cavalettis, marche en arrière, trot ou jogging, pentes, danse (10-15 réps/séance) ; TRA ou nage (10 min./semaine) | Exercices à faible impact ciblant la mobilité et l‘équilibre : assis-debout, figure en 8, parcours de cavalettis, marche en arrière, trot lent, pas de côté (10 réps chaque fois) ; TRA ou nage (5 min./ semaine) | Exercices doux de soutien à la mobilité tout en réduisant la douleur (priorité au confort et repos fréquent) : transfert de poids, incurvation de la colonne vertébrale, équilibre sur 3 pattes, figure en 8, pas de côté (5 réps /séance) ; TRA (< 3 min./ semaine) | |
Modalités des thérapies | PBM prn | Idem stade 1 + chaleur/froid | Idem stade 2 + AP, CEMP, SNET et ODCE | Idem stade 3 |
Nutrition | Régime équilibré pour entretenir la santé et le poids idéal ; suppléments articulaires (AG Ω3) | Régime ciblant les articulations ou le poids ; DMOAD & suppléments articulaires (AG Ω3, GC, GLM) | Régime spécifique pour la santé articulaire et la gestion du poids ; DMOAD & suppléments articulaires (AG Ω3, UC II, GLM) | Régime orienté vers la santé articulaire, le contrôle du poids et le maintien des muscles ; DMOAD & suppléments articulaires (AG Ω3, curcuma, UC II, GLM) |
Abréviations : AdM: amplitude des mouvements ; AG Ω3: acides gras oméga 3 ; AINS : anti-inflammatoires non stéroïdiens ; AP: acupuncture ; CEMP: thérapie par champ électromagnétique pulsé ; DMOAD : disease-modifying osteoarthritis drugs ; GC : glucosamine & chondroïtine ; GLM : green lipped mussel ; ODCE : ondes de choc extracorporelles ; PBM : photobiomodulation ; prn : pro re nata (selon les besoins) ; réps : répétitions ; QdV : qualité de vie ; SNET : stimulation nerveuse électrique transcutanée ; UC II: collagène de type 2 non dénaturé ; TRA : tapis roulant aquatique |
Figure 3. Pour les chiens à risque d‘arthrose (stade 1), les mesures préventives proactives visent à entretenir la force, la souplesse et l‘amplitude des mouvements. Pour renforcer les membres postérieurs et travailler l‘extension des hanches et des grassets, les membres antérieurs du chien seront surélevés en les posant sur une marche, un coussin ou un disque d‘équilibre. Des exercices de report de charge et d’alternance assis-debout amélioreront la proprioception et la force musculaire.
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Figure 4. Pour les chiens atteints d‘arthrose légère (stade 2), la stratégie consiste à réduire les contraintes articulaires et à intégrer des exercices de renforcement pour ralentir l’évolution tout en maintenant de la mobilité et de la force. Pousser doucement le bassin ou l‘omoplate dans différentes directions lorsque le chien est debout sur le sol ou sur un coussin en mousse permet d‘améliorer la portance. Pour aller plus loin, placer les antérieurs du chien ou tous ses membres sur un matelas ou un coussin.
© Ronald Boon Wu Koh
Qu‘ils soient conservateurs ou chirurgicaux, les programmes de rééducation seront également différents selon que les tissus articulaires en sont au stade de l’inflammation (stade aigu), de la réparation (stade subaigu) ou du remodelage (stade chronique) 9. Le Tableau 2 présente les phases de la rééducation adaptées à ces différents états tissulaires 2,9. Bien qu‘ils se chevauchent, ces stades évoluent selon une séquence propre à chaque type de tissu et la durée de la cicatrisation varie considérablement selon leur vascularisation et leur composition cellulaire respectives 10. Grâce à leur riche irrigation sanguine, les os cicatrisent généralement en 6 à 8 semaines mais le cartilage et les ligaments, qui ne sont pas directement irrigués, peuvent nécessiter des mois ou des années pour se consolider, ou ne pas se rétablir complètement sans intervention 9,10. Les muscles et les tendons guérissent généralement en quelques semaines à quelques mois, selon la gravité des lésions et de l‘apport sanguin 9,10. Pour favoriser une guérison durable, il est essentiel d’élaborer un protocole de rééducation individualisé qui tienne compte du stade lésionnel, du type de tissu, des signes cliniques et des besoins de l’animal. Pendant la phase aiguë, les stratégies de rééducation se concentrent en général sur la protection des tissus, le contrôle de la douleur et la diminution de l‘œdème ; la phase subaiguë peut donner lieu à des exercices de report de charge, d‘équilibre et de stimulation active de l’AdM tandis qu’en phase chronique, l’accent sera mis sur des activités de renforcement, de proprioception et d‘endurance 2,9.
Tableau 2. Les 3 stades de la récupération tissulaire correspondant à 3 phases de rééducation associées à des propositions d’intervention (d’après 2,9).
Stade de la cicatrisation | Phase de rééducation | Objectifs de la rééducation | Interventions de rééducation |
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Stade inflammatoire | Phase aiguë ou inflammatoire |
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Stade de réparation (prolifération) | Phase subaiguë ou de transition |
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Stade de remodelage (maturation) | Phase chronique ou phase de « Force et Fonction » |
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Abréviations : AdM, AP, CEMP, ODCE, PBM et SNET : voir Tableau 1. SNME : stimulation neuromusculaire électrique ; SP Adm : stimulation passive de l’AdM ; UST : ultrasons thérapeutiques. a Les paramètres peuvent varier en fonction du type de lésion, des tissus touchés et de la région lésée. Remarque : ce protocole peut être adapté à diverses affections orthopédiques : rupture du ligament croisé crânial, luxation de rotule (traitée ou non chirurgicalement), arthrose du grasset et dysplasie/arthrose de la hanche. |
Le panel des techniques de rééducation disponibles est large : il englobe les modifications ergonomiques, les thérapies manuelles, des exercices et des modalités thérapeutiques particulières, ainsi que la nutrition ; chaque élément doit s’adapter à une phase spécifique de récupération chez l’animal et à ses besoins individuels. Le Tableau 3 présente un exemple de protocole de rééducation utilisable aux différents stades d’une discopathie intervertébrale. Les modifications de l‘environnement et l’utilisation d’appareils d‘assistance sont des exemples de l’intérêt de l’ergonomie pour optimiser les résultats du traitement et réduire les risques de blessure 3. De nombreux dispositifs sont aujourd’hui commercialisés, mais des options simples, « faites maison », sont souvent aussi satisfaisantes (Figure 5). La thérapie manuelle s’appuie sur des techniques spécifiques de manipulation des muscles et des articulations (Figure 1) visant à réduire la douleur et améliorer la fonction 11. Les exercices thérapeutiques ont pour objectif de corriger les déficits, de rétablir la fonction et d’entretenir la mobilité (Figure 6) 12. électrothérapie, la PBM et les ODCE sont des exemples de thérapies qui aident à soulager la douleur, stimuler la cicatrisation et restaurer la fonction (Figure 7) 4,13. Enfin, il faut encore insister sur le fait que la nutrition joue un rôle crucial pour la récupération des tissus, en fournissant notamment des nutriments indispensables à l’immunité et à l’entretien de la masse musculaire 5.
Tableau 3. Phases de la rééducation et protocole à suivre lors d’atteinte des disques intervertébraux thoracolombaires (14,15,16,17,18).
Phase aiguë | Phase subaigüe | Phase chronique | ||
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Semaines 1-2 | Semaines 3-6 | Semaines 7-12 | Semaines 12+ | |
Objectifs |
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Traitement médical | AINS ou corticostéroïdes, gabapentine | AINS ou corticostéroïdes, gabapentine | AINS ou gabapentine prn | AINS ou gabapentin prn |
Ergonomie | Caisse de repos, sangle de soutien ou harnais, sol antidérapant | Caisse de repos, sangle de soutien ou harnais, sol antidérapant | Sol antidérapant, bottines protectrices | Sol antidérapant, bottines protectrices |
Thérapie manuelle | Masser, SP AdM (30 réps), tapoter/brosser les muscles, pincer les doigts pour provoquer le retrait (5 réps), presser sur les articulations (10 réps), BID-TID | Augmenter la durée ou le nombre de réps, BID-TID | Massage et étirements prn | Massage et étirements prn |
Exercices thérapeutiques | Décubitus sternal assisté et position debout (3 min. TID) ; retournement toutes les 4-6 h pour prévenir les escarres | Assistance à la station debout et à la marche (3 min.), report de charge, étirement latéral, assis-debout (5 réps SID) ; TRA (3 min./semaine) | Marcher en zig-zags (3 min.), assis-debout, pas de côté, figure en 8, parcours de cavalettis (5 réps TID) ; TRA (5 min./semaine) | Augmenter si possible la durée ou le nombre de réps des exercices précédents ; ajouter des pentes ; TRA (10 min./semaine) |
Techniques spécifiques | Glace (10-15 min, SID) ; CEMP (BID) ; SNET au niveau vertébral (20 min. BID) ; SNME au niveau des quadriceps et des ischio-jambiers (10 min. SID) ; PBM & AP (hebdomadaire) | Chaleur (10-15 min., SID), SNME (SID) ; PBM, CEMP, AP (hebdomadaire) ; SNET (prn) |
Chaleur, PBM, CEMP, AP, prn | Chaleur, PBM, CEMP, AP, prn |
Modifications nutritionnelles | Soutien nutritionnel pour la récupération et la cicatrisation des plaies | Soutien nutritionnel contre la fonte musculaire. Démarrer un régime hypocalorique si nécessaire | Soutien nutritionnel contre la fonte musculaire. Continuer à contrôler le poids | Continuer à lutter contre la fonte musculaire et contre l’excès de poids |
Abréviations : AP, AINS, CEMP, PBM, PRN, réps, SNET, SNME, SP AdM et TRA : voir tableaux ci-dessus. Remarque : ce protocole peut convenir pour des affections neurologiques telles que l‘embolie fibrocartilagineuse, l‘extrusion aiguë du noyau pulpeux non compressive, la myélopathie dégénérative, la sténose lombosacrée dégénérative et le syndrome de Wobbler. |
Figure 5. Des modifications du mode de vie et l’utilisation de dispositifs d‘assistance peuvent être suggérées pour aider le chien à accomplir plus facilement ses activités quotidiennes ; ces objets peuvent être achetés mais une version « maison », comme cette sangle, peut parfois suffire.
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Figure 6. Certains exercices thérapeutiques corrigent les déficits, rétablissent la fonction et maintiennent la mobilité. L‘exercice « Cookie stretch » consiste à utiliser une friandise pour encourager le chien à appuyer son nez contre son poitrail puis contre sa hanche, ce qui favorise le report de charge sur le membre ciblé ; l‘étirement des muscles paraspinaux et cervicaux réduit aussi les tensions.
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Figure 7. La stimulation nerveuse électrique transcutanée (SNET) est une technique pouvant être utilisée pour soulager la douleur chez les animaux ; elle a peu (ou pas) d‘effets secondaires et son faible coût en fait une option facile à inclure dans un protocole de rééducation.
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Ronald Boon Wu Koh
Intégrer la rééducation dans la pratique vétérinaire n‘est pas un élément accessoire : il s’agit au contraire d’une pierre angulaire des soins à prodiguer à un animal, qui peut fortement influencer le pronostic d’une affection. Une approche multimodale de la rééducation peut accélérer la convalescence, faciliter le contrôle de la douleur, optimiser la fonction et améliorer de manière significative la qualité de vie des animaux. Ce type de soins est particulièrement important pour les animaux âgés, notamment ceux qui souffrent d‘arthrose. Les résultats seront particulièrement intéressants si la rééducation prend en compte les besoins de chaque animal, s’adapte aux stades de sa maladie, à l’état de ses tissus et s’appuie sur des données récentes en matière de rééducation vétérinaire.
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Ronald Boon Wu Koh
Le Dr Koh est diplômé du collège de médecine vétérinaire de l’Université nationale Chung Hsing (Taïwan) depuis 2006 En savoir plus
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La pose d’une sonde nasogastrique facilite l’alimentation entérale des animaux en état critique mais des résultats bénéfiques ne seront obtenus que si la sonde est correctement mise en place. L’échographie peut aider à le vérifier et son utilisation donne des résultats encourageants.
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