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Veterinary Focus

Numéro du magazine 33.1 Gastro-intestinal

Transplantation fécale lors de troubles gastro-intestinaux

Publié 28/06/2023

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La transplantation de microbiote fécal (TMF), ou transplantation fécale, commence à être une option intéressante pour traiter divers troubles gastro-intestinaux aigus et chroniques chez le chien.

Transplantation fécale réalisée chez un chien debout

Points clés

La transplantation fécale peut être utilisée pour rééquilibrer le microbiome intestinal d’un individu, et elle est indiquée dans divers troubles gastro-intestinaux.


La TMF constitue un traitement d’appoint efficace chez les chiots atteints de parvovirose. Elle semble utile lors d’entéropathies chroniques n’ayant pas répondu à d’autres traitements.


Très peu de données sont actuellement disponibles au sujet de l’utilisation de la transplantation fécale chez le chat.


En médecine vétérinaire, aucun protocole de TMF n’est validé par des preuves mais un groupe international est en train d’élaborer des recommandations.


Introduction

La transplantation de microbiote fécal (TMF) est une technique consistant à transférer le microbiote intestinal d’un donneur sain à un receveur malade afin de rééquilibrer le microbiote de ce dernier et atténuer les signes cliniques. Bien que cette technique soit mentionnée en médecine chinoise en 320 ans après J.C., la médecine conventionnelle ne l’a utilisée qu’à partir du début de ce siècle, quand les connaissances sur le microbiote intestinal et la dysbiose ont progressé. Chez l’Homme, les maladies gastro-intestinales (GI) sont de loin la première indication de TMF mais de multiples études ont été réalisées en appliquant cette technique à d’autres indications, notamment les maladies hépatiques, le syndrome métabolique, les infections résistantes aux antibiotiques, les troubles psychiatriques et l’obésité 1,2. En médecine vétérinaire, il a été prouvé que la TMF a un effet bénéfique chez les chiots atteints de parvovirose 3 et elle semble également prometteuse chez les chiens présentant une diarrhée chronique 4,5 ; à ce jour, seul un cas clinique relatif au chat a été publié 6. Il n’existe actuellement aucune recommandation fondée sur des preuves, ni aucun consensus à propos du mode de sélection des donneurs, du dosage du transplant ou du meilleur protocole d’administration. Un groupe d’experts internationaux a cependant été récemment constitué (le « Companion animal fecal bank consortium ») et élabore en ce moment des recommandations ; les premiers résultats sont attendus cette année. Malgré l’absence de consensus, la TMF est considérée comme un traitement relativement sûr pour les chiens présentant des troubles gastro-intestinaux aigus ou chroniques, et elle permet d’atténuer les signes de la maladie dans de nombreux cas. Cet article passe en revue les différentes publications relatives à l’utilisation de la TMF chez les chiens atteints de troubles gastro-intestinaux, décrit la procédure et présente quelques cas cliniques.

La TMF pour les troubles gastro-intestinaux

Comme mentionné précédemment, l’effet bénéfique de la TMF a été montré dans diverses études dont l’une portait sur la parvovirose canine 3. Dans le cadre d’un essai contrôlé et randomisé, 66 chiots atteints de parvovirose, soignés dans deux structures vétérinaires différentes, ont reçu soit un traitement standard, soit un traitement standard associé à une TMF. Avec cette dernière, la durée d’hospitalisation et le délai de rétablissement ont été significativement raccourcis par rapport au groupe standard (temps médian de 3 jours dans le groupe TMF versus 6 jours dans le groupe témoin). Le taux de survie était plus élevé chez les chiens traités par TMF (26/33, 79 %) par rapport à l’autre groupe (21/33, 64 %) mais la différence n’était pas statistiquement significative. Dans une autre étude portant sur 18 chiens présentant une diarrhée aiguë, une seule TMF lors de la consultation a permis d’obtenir un score fécal à J7 équivalent à celui observé chez les chiens traités avec du métronidazole ; à J28, la consistance des fèces des chiens traités par TMF était significativement meilleure que celle des chiens traités au métronidazole 7. En outre, dans le premier groupe, la TMF a contribué à rétablir un microbiome intestinal sain à J28 alors qu’à cette date, les chiens traités au métronidazole présentaient encore une dysbiose significative. Dans une petite étude pilote contrôlée, portant sur 8 chiens présentant une diarrhée hémorragique aiguë, aucun bénéfice clinique n’a cependant été noté chez les animaux ayant reçu une TMF par rapport à ceux ayant reçu un placebo 8.

Un cas clinique, une série de cas et deux communications scientifiques ont été publiés à propos de l’intérêt de la TMF chez les chiens présentant des diarrhées ou des entéropathies chroniques 4,5,9,10. La série de cas comprenait 9 chiens atteints d’une entéropathie inflammatoire chronique qui ne répondait ni aux changements alimentaires, ni à l’antibiothérapie, ni à la corticothérapie, ni à la cyclosporine 4. Suite à la TMF, une diminution significative de l’index clinique CIBDAI 11 – (Encadré 1) a été notée chez tous les chiens, ainsi qu’une augmentation significative des Fusobacterium spp. fécaux ; avant la TMF, 7 chiens sur 9 présentaient une abondance fécale en Fusobacterium inférieure à celles des chiens donneurs. Fusobacterium est un genre bactérien majeur qui produit des acides gras à chaîne courte (AGCC). Lors de dysbiose liée à une entéropathie inflammatoire chronique chez le chien, la réduction de l’abondance des bactéries intestinales productrices d’AGCC est très fréquente (Encadré 2) 12. La dysbiose était également présente dans une étude portant sur 16 chiens présentant une diarrhée chronique ; chacun a reçu une TMF et, une semaine après le traitement, l’indice de dysbiose fécale* était significativement amélioré 10. L’étude rétrospective à l’origine des deux abstracts 5,9 sera détaillée plus loin.

Encadré 1. Index d’activité des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (CIBDAI). Six paramètres sont évalués entre 0 et 3 : 0 = normal, 1 = changements légers, 2 = changements modérés, 3 = changements sévères. Les notes sont additionnées pour obtenir l’index CIBDAI.

  • Attitude/activité
  • Appétit
  • Vomissements
  • Consistance des fèces
  • Fréquence d’émission des fèces
  • Perte de poids
Le score global reflète le degré d’inflammation intestinale en cause.
0-3 4-5 6-8 9 ou plus
Affection cliniquement non significative Entéropathie inflammatoire légère Entéropathie inflammatoire modérée Entéropathie inflammatoire sévère

 

Encadré 2. Que sont les AGCC ?

Les bactéries Faecalibacterium, Fusobacterium, Blautia et Turicibacter sont d’importantes productrices d’acides gras à chaîne courte (AGCC). Ces AGCC exercent des effets anti-inflammatoires dans l’intestin, fournissent de l’énergie aux colonocytes, renforcent la barrière épithéliale et les jonctions serrées, et contribuent à régulariser la motilité intestinale. Chez les chiens atteints d’entéropathie chronique, les populations bactériennes productrices d’AGCC, ainsi que Clostridium hiranonis (qui convertit les acides biliaires primaires en acides biliaires secondaires dans l’intestin), sont souvent diminuées 12.

 

Les informations disponibles sur l’intérêt de la TMF chez le chat sont très limitées (Figure 1) ; un seul cas clinique a été publié pour l’instant, à propos d’un chat présentant une colite ulcéreuse réfractaire qui a répondu à deux TMF 6.

chatte des Forêts Norvégiennes, stérilisée et âgée de 5,5 ans
Figure 1. Cette chatte des Forêts Norvégiennes, stérilisée et âgée de 5,5 ans, présentait une entéropathie chronique partiellement réfractaire. Une nette amélioration de la qualité fécale a été observée après trois transplantations fécales, espacées de 10 à 14 jours.
© Linda Toresson

La TMF pour les entéropathies chroniques réfractaires

L’efficacité de la TMF en cas d’entéropathie chronique (EC) a été montrée dans une étude rétrospective d’une cohorte de 36 chiens (âgés de 0,6 à 13 ans, médiane : 6,3 ans) atteints d’EC et ayant reçu une TMF. Ce traitement d’appoint avait été administré entre 2019 et 2021 dans l’hôpital de l’auteure 5. Une réponse faible ou nulle n’avait été observée avec les traitements médicaux classiques chez tous les chiens inclus dans l’étude. Les chiens étaient exclus (i) si la posologie du traitement d’entretien avait été augmentée pendant la période de suivi, (ii) en présence de parasites intestinaux (iii) ou si un nouveau traitement immunosuppresseur ou un nouveau régime alimentaire avait dû être mis en place parallèlement à la transplantation. La TMF a été administrée à tous les chiens selon un protocole standardisé, en utilisant deux donneurs différents qui présentaient tous les deux un indice de dysbiose* inférieur à 2 (normobiose) 12.

Les 36 chiens étaient traités pour leur EC depuis 1 à 110 mois (médiane : 21 mois). À l’inclusion, les principaux motifs de consultation étaient la diarrhée réfractaire (28/36), l’apathie (15/36) et divers effets indésirables des médicaments (10/36). Une corticothérapie était en place lors de l’inclusion chez 34/36 chiens et 20/36 recevaient des médicaments immunosuppresseurs de seconde intention, dont le mycophénolate, le chlorambucil, la cyclosporine ou l’azathioprine ; 26/36 chiens consommaient un aliment à base de protéines hydrolysées, 8/36 un régime monoprotéique et 2 recevaient un aliment hautement digestible à visée intestinale.

Trente-quatre chiens ont reçu entre 2 et 5 TMF mais la majorité (26) a reçu 3 traitements ; les 2 autres chiens, tous deux non répondeurs, ont chacun reçu une TMF. Après le traitement, une amélioration clinique évaluée l’aide de l’indice CIBDAI a été notée chez 75 % des chiens (27/36) : les observations les plus fréquentes furent l’amélioration de l’état général (20/36) et du score fécal (19/36), un gain de poids ou une augmentation de l’appétit (10/36). Chez 6/36 chiens, la dose de corticoïdes a pu être diminuée sous le niveau d’avant la TMF. Un chien qui présentait auparavant de fréquents épisodes de diarrhée ne répondant qu’à l’administration de tylosine n’a pas eu besoin d’antibiotiques pendant 21 mois après la troisième TMF (voir cas clinique N°2 plus loin). Chez un autre chien auparavant traité avec du métronidazole et des médicaments immunomodulateurs, le métronidazole a pu être arrêté après la TMF.

À l’inclusion, l’indice CIBDAI était de 2-17 (médiane : 6) et il a significativement baissé à 1-9 (médiane : 2) au cours du premier mois suivant la dernière TMF. L’indice de dysbiose* a pu être analysé lors de l’inclusion pour 23 chiens. Chez les chiens qui n’ont pas répondu à la TMF, l’indice à l’inclusion était significativement plus élevé que chez les répondeurs. Il a été montré précédemment qu’un indice élevé de dysbiose est corrélé à une faible diversité microbienne, avec moins de taxons bactériens présents. Chez l’Homme, une faible diversité microbienne avant la TMF est un facteur qui altère le pronostic de réponse à la TMF 13). Les effets indésirables ont été de faible intensité et peu fréquents : 6/36 chiens (3 répondeurs et 3 non-répondeurs) ont présenté une diarrhée dans les 48 heures suivant la TMF, et deux de ces chiens ont également présenté des signes cliniques de douleur abdominale ou rectale dans les 24 heures suivant la transplantation. Tous les effets indésirables furent cependant autolimités.

Cette étude présente plusieurs limites. Il s’agit d’une étude rétrospective, le microbiome et le métabolome n’ont pas été suivis dans le temps, et il n’y avait pas de groupe témoin. Néanmoins, les résultats suggèrent que la TMF peut être utilisée comme un traitement adjuvant chez les chiens présentant une EC réfractaire.

Linda Toresson

La transplantation fécale est considérée comme un traitement assez sûr pour les chiens souffrant de troubles gastro-intestinaux aigus ou chroniques, et elle permet d’atténuer les signes de la maladie dans de nombreux cas.

Linda Toresson

Procédure de transplantation fécale

Comme indiqué précédemment, il n’existe actuellement aucune recommandation ni consensus fondés sur des éléments factuels pour la sélection des donneurs ou le choix du protocole de TMF 14. Les conseils qui suivent sont basés sur l’expérience clinique personnelle de l’auteure et sur des études récentes 5,7.

Sélection du donneur

L’animal donneur doit être un individu cliniquement sain, avec une note d’état corporel (NEC) normale et un score CIBDAI de 0 à 3 (c’est-à-dire aucun signe clinique de maladie GI chronique) 11 ; l’objectif est surtout de trouver un donneur hébergeant une diversité de bactéries bénéfiques mais aucun germe fécal potentiellement pathogène. De plus, l’animal ne doit pas consommer d’aliments crus, ne doit pas recevoir un traitement médical à long terme et aucun antibiotique ne doit lui avoir été administré depuis au moins 6 mois. Chez le chat, il est préférable de choisir un animal vivant à l’intérieur afin d’éviter le risque d’exposition aux parasites transmis par des rongeurs par exemple. Les donneurs potentiels ne doivent pas héberger de parasites intestinaux, incluant Giardia intestinalis. Afin de garantir un niveau élevé de germes bénéfiques, tels que Clostridium hiranonis ou de bactéries productrices d’AGCC, l’indice de dysbiose canine ou féline* sera obtenu pour les donneurs potentiels 12. À l’hôpital de l’auteure, les chiens donneurs de matières fécales sont également exempts de Salmonella spp., Campylobacter jejuni, Clostridioides difficile et de la souche entérotoxinogène de Clostridium perfringens, incluant la souche productrice de toxine F. Un dépistage aussi poussé des donneurs n’est cependant pas forcément nécessaire car le plus important est probablement d’exclure les parasites intestinaux et de garantir des niveaux élevés de bactéries bénéfiques. Chez l’Homme, la composition et la diversité microbiennes du transplant du donneur sont vitales à la réussite du traitement de la colite ulcéreuse 13. Les receveurs ayant bien répondu à la TMF présentaient d’ailleurs une plus grande diversité microbienne fécale avant et après la TMF par rapport aux non-répondants, ainsi que des concentrations fécales supérieures en AGCC et en acides biliaires secondaires après la TMF.

Dosage et procédure pour la TMF

La quantité de matière fécale utilisée pour une TMF chez le chien varie considérablement 14. Actuellement, pour un chien de moins de 30 kg ou un chat, l’auteure utilise 5 g de fèces du donneur par kg de poids du receveur ; pour un chien receveur de plus de 30 kg, elle transplante 2 à 3 g de fèces par kg de poids. Ces quantités sont relativement importantes mais elles ont produit de bons résultats chez la majorité des chiens atteints d’EC 5. Le receveur doit rester à jeun pendant les 6 heures qui précédent la TMF mais il peut boire. Il sera incité à déféquer grâce à une promenade de 30 à 40 minutes juste avant la procédure. Sauf contre-indication, une faible dose d’acépromazine (0,1 mg/kg SC) peut être administrée 15 minutes avant ; certains cliniciens ne le font pas si le receveur est calme mais la prémédication permet généralement au chien de se détendre et l’incite à se reposer après la procédure, prolongeant ainsi la durée du contact entre le transplant et la muqueuse colique. D’après l’expérience de l’auteure, un chat doit être anesthésié par voie générale avant une TMF.

La transplantation fécale peut être administrée par les voies digestives haute et basse. Chez les patients humains présentant une affection gastro-intestinale (infection récurrente à Clostridioides difficile, recto-colite ulcérative et maladie de Crohn), la voie d’administration ne semble pas influencer les résultats 15,16,17mais les publications relatives à la TMF chez le chien indiquent que l’administration par voie rectale, par lavement ou coloscopie, est de loin la plus utilisée.

Des matières fécales fraîches ou congelées peuvent être utilisées ; dans le second cas, elles seront d’abord décongelées pendant une nuit au réfrigérateur. Chez les personnes souffrant d’une infection récurrente ou réfractaire à Clostridioides difficile, la TMF à partir de selles congelées est aussi efficace que celle à partir de selles fraîches 18). Les fèces doivent être mixées et mélangées avec une solution saline stérile (20-120 mL) jusqu’à obtenir la consistance souhaitée, puis elles seront filtrées. Le filtrat est ensuite aspiré dans une ou plusieurs seringues stériles de 60 mL ; comme l’administration d’un gros volume de liquide sortant directement du réfrigérateur est très désagréable pour le receveur, le filtrat sera soit laissé à température ambiante avant utilisation, soit réchauffé à la température corporelle dans un bain-marie. Le transplant sera ensuite administré par voie rectale à l’aide d’un cathéter de 12-16 FG 7. Le cathéter doit être bien lubrifié avant d’être inséré et son extrémité doit arriver à peu près au niveau de la dernière côte (Figure 2). Pendant la TMF, le chien peut être debout, ou en décubitus sternal ou latéral (Figure 3). Il est ensuite demandé au propriétaire de restreindre l’activité physique du chien pendant 4 à 6 heures afin d’augmenter le temps de contact entre la muqueuse intestinale et les matières fécales transplantées. Pendant cette période, le chien ne devra pas non plus manger car l’arrivée de nourriture dans l’estomac stimule les contractions coliques. Le protocole standard de l’auteure (Encadré 3) prévoit une série de trois TMF pour les chiens atteints d’EC, espacées de 10 à 20 jours ; l’expérience a en effet montré que chez de nombreux chiens, un seul traitement est souvent inefficace pour réduire les signes cliniques ou que son effet n’est pas durable. Toutefois, si aucun effet bénéfique n’a été observé après deux traitements, la troisième TMF n’est pas réalisée 5.

Encadré 3. Protocole de transplantation fécale recommandé par l’auteure.

  1. Utiliser des matières fécales fraîches ou congelées (décongelées), à raison de 5 g/kg de poids pour les chiens pesant jusqu’à 30 kg, et de 2-3 g/kg de poids pour les chiens de plus de 30 kg.
  2. Retirer les herbes visibles (etc.) et mélanger avec du sérum physiologique pour obtenir la consistance souhaitée.
  3. Filtrer et aspirer le mélange dans des seringues de 60 mL.
  4. Le chien receveur sera promené pendant 30 minutes avant la transplantation. Il ne doit pas manger pendant les 6 à 8 heures précédant et suivant la transplantation.
  5. Facultatif : administrer une faible dose d’acépromazine.
  6. Mesurer le cathéter de l’extrémité jusqu’au niveau de la dernière côte.
  7. Insérer le cathéter après lubrification et injecter le transplant.
  8. Conseiller au propriétaire de rentrer chez lui en conduisant lentement, et de ne pas promener ni nourrir son chien pendant quelques heures.
Le cathéter rectal sera mesuré avant d’être inséré car son extrémité devra atteindre le niveau de la dernière côte
Figure 2. Le cathéter rectal sera mesuré avant d’être inséré car son extrémité devra atteindre le niveau de la dernière côte.
© Linda Toresson
Transplantation fécale réalisée chez un chien debout, non-attaché. La plupart des chiens tolèrent très bien la procédure
Figure 3. Transplantation fécale réalisée chez un chien debout, non-attaché. La plupart des chiens tolèrent très bien la procédure.
© Linda Toresson

Cas 1 : Alma

Alma (Figure 4) est une chienne Golden Retriever stérilisée ayant développé une EC répondant aux corticoïdes dès l’âge de 3 ans. À 5 ans, elle recevait une dose d’entretien de méthylprednisolone par voie orale (0,4 mg/kg tous les 2 jours) et un aliment à base de protéines de soja hydrolysées. Ce traitement a permis de relativement bien contrôler les signes cliniques d’EC mais Alma était toujours apathique et présentait de signes de douleur abdominale, des vomissements occasionnels, de la diarrhée et sa note d’état corporel (NEC) était de 3,5/9 (soit 15 % en dessous de la NEC idéale), avec une amyotrophie légère à modérée. À chaque tentative de diminution de la dose de méthylprednisolone, les signes cliniques se sont aggravés. Un traitement adjuvant avec un immunosuppresseur, le mycophénolate, a été mis en place mais il n’a pas permis de réduire la dose de méthylprednisolone. Le propriétaire ayant accepté d’essayer la TMF comme un traitement adjuvant, trois TMF furent administrées par lavement, espacées de 10 à 14 jours. La réponse clinique d’Alma fut rapide et très positive : elle était beaucoup plus active et alerte, jouait plus avec ses congénères et elle prit 2 kg de poids corporel, ce qui a permis de baisser progressivement la méthylprednisolone à 0,2 mg/kg tous les 2 jours. Chez Alma, l’analyse fécale initiale avait montré un indice de dysbiose* de 1,2 (normobiose) mais les profils lipidiques fécaux, tels que les stérols et les acides gras, étaient très altérés. L’anomalie la plus frappante concernait le coprostanol, dont la concentration fécale était 24 fois supérieure à celle d’un chien normal. Le coprostanol est issu du métabolisme microbien du cholestérol dans la lumière intestinale et il est peu absorbé par l’intestin 19 ; chez Alma, la conversion du cholestérol en coprostanol était donc excessive. Deux semaines après la 1re TMF, le profil lipidique fécal était normalisé, parallèlement à la normalisation de la NEC. Les effets positifs de la TMF ont duré 7 mois puis Alma est redevenue apathique et a perdu du poids ; une seconde série de TMF et l’augmentation temporaire de la dose de méthylprednisolone ont cependant permis de contrôler les signes cliniques.

Chienne Golden Retriever stérilisée de 6 ans
Figure 4. Chienne Golden Retriever stérilisée de 6 ans, en bon état général lors du contrôle après la seconde série de transplantation fécale.
© Linda Toresson

Cas 2 : Moltas

Moltas est un Berger Allemand mâle entier qui a toujours présenté une diarrhée chronique partiellement réfractaire. Il est également atteint de dermatite atopique, de pyodermite récurrente et d’otite chronique. À l’âge de 1,5 an, il était cliniquement assez stable grâce à de fortes doses quotidiennes de prednisolone mais sa NEC était de 3/9 et la diminution progressive de la prednisolone a entraîné une aggravation des signes cliniques. L’azathioprine n’a eu aucun effet et les multiples changements de régimes, incluant un aliment hautement digestible et deux régimes monoprotéiques différents, ont été infructueux. Lors d’épisodes de diarrhée particulièrement grave, Moltas a répondu à la tylosine ou au métronidazole, et c’est à ce moment qu’il a été référé à l’auteure. Il a alors reçu un nouvel aliment à base de protéines hydrolysées et de la cyclosporine ; cela a produit un certain effet et la dose de prednisolone a pu être réduite. À l’âge de 2,5 ans, la cyclosporine a été remplacée par du chlorambucil, conduisant à une amélioration clinique et à une prise de poids jusqu’à observer une NEC normale. Pendant que le chien recevait du chlorambucil, la prednisolone a pu être remplacée par 3 mg de budésonide (1 fois/2 jours) et les effets secondaires ont diminué. Moltas a également fait l’objet d’une immunothérapie, il était lavé deux fois par semaine avec un shampooing à la chlorhexidine et il recevait 4 mg de méthylprednisolone un jour sur deux pour contrôler son affection cutanée chronique. Pendant les 2,5 ans qui ont suivi, l’état de Moltas a été relativement stable mais il présentait des épisodes de diarrhée espacés de quelques mois. Les épisodes mineurs pouvaient être contrôlés en augmentant temporairement la dose de budésonide (3 mg par jour pendant 3 à 10 jours) mais les diarrhées plus sévères, qui apparaissaient tous les six mois environ, ne répondaient pas à l’immunosuppression. Moltas a donc reçu aussi de la tylosine (25 mg/kg q24h pendant 7 jours). À l’âge de 5 ans, les signes GI avaient empiré et chaque mois, le chien présentait des épisodes de diarrhée, de régurgitation et d’apathie. Cette aggravation de la maladie a entraîné un alourdissement du traitement médical, avec une utilisation plus fréquente de la tylosine associé au budésonide (3 mg, un jour sur deux), de la méthylprednisolone (4 mg, un jour sur deux), du chlorambucil (3 mg, un jour sur deux) et de la cobalamine (1 mg par voie orale, une fois par semaine).

À l’examen clinique, la palpation mettait en évidence une douleur abdominale marquée. Les analyses biochimiques sériques ont révélé une légère hypoalbuminémie (28 g/L ; intervalle de référence : 30-45 g/L) et une diminution légère à modérée des protéines totales (51 g/L ; intervalle de référence : 61-75 g/L). Ces paramètres se situaient dans l’intervalle de référence lors du dernier contrôle effectué 6 mois auparavant. La concentration sérique de cobalamine avait également chuté de manière significative (221 pmol/L ; intervalle de référence : 180-708 pmol/L), malgré la supplémentation hebdomadaire. Les analyses fécales étaient négatives vis-à-vis des parasites intestinaux.

Moltas a été traité avec 1 mg de cobalamine un jour sur deux et trois TMF furent effectuées par lavement, à 14 jours d’intervalle. Les épisodes de régurgitation ont cessé après la première TMF, la qualité des fèces s’est améliorée après la deuxième, et le chien est devenu plus joueur et plus actif (Figure 5). Après la troisième TMF, la diarrhée a cessé et la palpation abdominale ne déclenchait pas de signes de douleur. En outre, les concentrations sériques en albumine et en protéines totales avaient augmenté et se situaient à nouveau dans l’intervalle de référence. Au cours des 21 mois suivants, l’état de Moltas s’est stabilisé, malgré l’apparition d’une diarrhée modérée environ tous les trois mois, qui durait un à deux jours et s’arrêtait spontanément. Après 21 mois, la qualité des fèces s’est progressivement dégradée et un épisode de diarrhée sévère est survenu. L’augmentation de la dose de corticostéroïdes n’ayant eu qu’un effet limité, Moltas a reçu à nouveau de la tylosine pendant une semaine, puis une seconde série de 3 TMF a permis d’observer le même effet positif que la première fois.

Berger Allemand mâle entier de 5 ans, présentant une diarrhée partiellement réfractaire
Figure 5. Berger Allemand mâle entier de 5 ans, présentant une diarrhée partiellement réfractaire. Après la seconde série de transplantation fécale, la qualité fécale s’est améliorée et le chien est devenu beaucoup plus actif et enjoué.
© Linda Toresson

Cas 3 : Harold

Harold est un Bouledogue Français mâle entier (Figure 6) qui a présenté une infection persistante à Giardia intestinalis pendant son jeune âge. L’infection a fini par disparaître mais la diarrhée, le méléna et la perte de poids ont continué. Le vétérinaire référent avait traité Harold avec du métronidazole et des corticoïdes mais cela n’avait produit qu’une amélioration marginale. À l’âge d’un an, des biopsies chirurgicales ont été réalisées dans la paroi de l’intestin grêle et du côlon. Le diagnostic histopathologique a conclu à une colite granulomateuse et une entérite lymphocytoplasmocytaire modérée, avec dilatation modérée des vaisseaux chylifères. La sulfasalazine ajoutée au traitement n’a eu aucun effet, si bien qu’Harold a été référé au service de gastro-entérologie de l’hôpital de l’auteure à l’âge de 1,5 an. À ce moment-là, il était légèrement apathique et sa NEC était de 3/9. Un traitement de 6 semaines à l’enrofloxacine a été initié pour sa colite granulomateuse, et il a rapidement été suivi de la résolution des signes cliniques et d’une prise de poids. Lors d’un contrôle effectué juste après la fin du traitement, Harold était asymptomatique et sa NEC était de 4/9. Trois semaines plus tard, la diarrhée (de type colite prédominante) et les vomissements sont cependant réapparu. Les biopsies coliques n’ayant pas été envoyées pour une culture et un test de sensibilité lors des prélèvements, il n’est pas possible de savoir si Harold hébergeait des E. coli multirésistantes avant le traitement à l’enrofloxacine ; comme la résistance aux fluoroquinolones se développe rapidement pendant le traitement, il était cependant très probable que des E. coli multirésistantes soient désormais intégrées à son microbiome intestinal 20. Chez le boxer atteint de colite granulomateuse, il a été montré que la présence d’E. coli résistante aux fluoroquinolones est associée à une mauvaise réponse au traitement par l’enrofloxacine, ainsi qu’à une antibiorésistance au chloramphénicol, à la rifampicine et au sulfatriméthoprime 20 ; la multirésistance et l’échec du traitement conduisent souvent à l’euthanasie des chiens affectés. Le carbapénème est un antibiotique connu pour être efficace chez les chiens à colite granulomateuse et hébergeant des E. coli résistantes aux fluoroquinolones 21 mais il appartient à une classe d’antibiotiques d’importance critique en médecine humaine, et son utilisation vétérinaire est interdite dans de nombreux pays. À ce stade, le propriétaire a accepté d’essayer la TMF. Deux à 3 jours de flatulences, de selles malodorantes et de légers vomissements ont suivi la première intervention et, bien que la consistance fécale se soit ensuite légèrement améliorée, la diarrhée a réapparu après 14 jours. La deuxième TMF, réalisée 16 jours après la première, a provoqué les mêmes signes que la première fois pendant 2 à 3 jours mais l’amélioration ultérieure de la qualité des selles a été plus prononcée. Un probiotique multi-souches a été administré à Harold à partir de ce moment-là. Aucun effet secondaire n’est apparu après la troisième TMF, les fèces étaient normales et Harold était beaucoup plus actif et alerte. Il a continué à prendre le probiotique multi-souches tous les deux jours et à consommer un aliment à base de protéines hydrolysées. Lors du dernier contrôle (14 mois après la troisième TMF), il était toujours en rémission complète.

La colite granulomateuse est principalement observée chez le Boxer et le Bouledogue français
Figure 6. La colite granulomateuse est principalement observée chez le Boxer et le Bouledogue français.
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Cas 4 : Ina

Ina est une femelle Berger Allemand non stérilisée qui présentait des signes d’EC depuis l’âge de 1 an, partiellement contrôlés grâce à un aliment à base de protéines hydrolysées associé à un probiotique multi-souches. À l’âge de 2 ans, elle a développé une infection urinaire qui a été traitée avec des antibiotiques (inconnus) par le vétérinaire traitant. À la suite de ce traitement, Ina a développé des signes cliniques similaires à ceux observés lors du bilan initial de l’EC : flatulences, léthargie et hyporexie. Une dysbiose intestinale consécutive à l’antibiothérapie a donc été suspectée et l’analyse d’un prélèvement fécal a révélé un indice de dysbiose* de 6,2 (Figure 7), correspondant à une dysbiose sévère. Ina était toujours apathique et hyporexique six semaines après la fin de l’antibiothérapie et une série de TMF a été programmée. Après la première, l’état d’Ina s’est amélioré mais il s’est dégradé avant la deuxième ; après deux autres TMF, la chienne était cependant à nouveau extrêmement alerte, son appétit était normal ; l’indice de dysbiose est passé de « sévère » à « léger » après la première TMF et s’est normalisé après la deuxième (Figure 7).

Indice de dysbiose d’une chienne Berger Allemand entière de 2 ans, présentant une entéropathie répondant à l’alimentation
Figure 7. Indice de dysbiose d’une chienne Berger Allemand entière de 2 ans, présentant une entéropathie répondant à l’alimentation. L’hyporexie, l’apathie et la dysbiose étaient apparues après une antibiothérapie prescrite à la suite d’une infection urinaire. La zone grise correspond à une dysbiose modérée ; la normobiose a été rétablie après la deuxième transplantation fécale.
© Linda Toresson/redessiné par Sandrine Fontègne

Conclusion

La transplantation fécale est un traitement prometteur en gastro-entérologie des animaux de compagnie et les études publiées rapportent très peu d’effets indésirables. À l’heure actuelle, le dosage et le protocole de la TMF chez les animaux de compagnie varient légèrement selon les spécialistes mais un consensus à propos des recommandations thérapeutiques est en cours d’élaboration. La TMF répond à plusieurs indications, notamment l’infection à parvovirus chez les chiots, et elle semble bénéfique chez de nombreux chiens présentant des entéropathies chroniques réfractaires. Dans certains cas, le traitement par la TMF peut également permettre de limiter le recours aux antibiotiques.

Nous adressons nos vifs remerciements au Professeur Juan Hernandez pour la relecture de la version française de cet article.

*L’indice de dysbiose est fourni par le laboratoire de gastro-entérologie de l’université A&M au Texas (États-Unis).

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